Loeb maîtrise, Latvala déçoit
Loeb la maîtriseLe "Monte-Carl" de Sébastien Loeb s'est déroulé en deux parties. Dans la première, jusqu'à jeudi soir, le pilote Citroën a attaqué, gagnant huit spéciales sur dix afin de creuser l'écart le plus important possible. Il relégait ainsi son principal rival, Dani Sordo (Mini), à plus d'1'30. Ensuite, l'octuple champion du monde a géré son avance, comme il sait aussi si bien le faire. Sur les huit dernières spéciales, il n'en a plus gagné qu'une seule, la dernière, celle qui lui a permis de marquer trois points de plus. «Ma stratégie était de ne pas prendre trop de risques lorsque la route était pourrie, puis d'attaquer sur l'asphalte, où je m'en sors en général mieux que les autres. C'est ce que j'ai fait et ça a marché», a-t-il commenté. Avec 28 points, il ne pouvait en effet pas mieux lancer sa saison.
Sordo, la confirmationLe potentiel de la Mini sur asphalte avait été entraperçu la saison dernière (podiums en Allemagne et en Alsace), il a été confirmé sur les routes alpines. Dans les mains de Dani Sordo, qui maîtrise son sujet sur asphalte, la bombe anglo-allemande a fait des merveilles. l'Espagnol est celui qui a posé le plus de problèmes à Loeb, toutes proportions gardées bien évidemment. Il a même réussi à décrocher un scratch, lors de l'ES8, et a finalement pris la deuxième place, à 2'45 de l'Alsacien. «J'ai vraiment pris du plaisir sur cette course et le feeling avec la voiture continue d'être bon», a-t-il reconnu. Cerise sur le gâteau, la deuxième Mini engagée, "prêtée" à Pierre Campana, a fini septième.
Latvala, la déceptionOn se demandait, avant le départ du rallye, si Jari-Matti Latvala allait supporter la pression d'être pilote n°1 chez Ford. La première réponse apportée par le Finlandais ce week-end n'est pas très rassurante. Contraint d'attaquer pour suivre le rythme de Loeb, Latvala est sorti de la route dès l'ES4 et a laissé le Français filer vers la victoire. Lui qui se pose en rival n°1 de l'octuple champion du monde pour le titre compte déjà 28 points de retard. Avant son nouvel abandon, une vilaine habitude chez lui, le pilote Ford, grâce à un choix de pneus judicieux, avait pris un meilleur départ et comptait 30 secondes d'avance. La preuve qu'en vitesse pure il peut espérer faire jeu égal. Encore faut-il qu'il voit l'arrivée.
Delecour, la surpriseA 50 ans, François Delecour est à nouveau sorti de sa retraite pour prendre le départ du "Monte-Carl" avec une Ford Fiesta WRC. Et avec sa sixième place finale, le vainqueur de 1994 s'est est très bien sorti, mieux que certains jeunes espoirs du rallye (Campana, Tänak, Prokop). La preuve que le vice-champion du monde 1993, crédité d'un deuxième temps dans l'ES4 encore de beaux restes. «Ça me donne envie de continuer maintenant !», a-t-il d'ailleurs concédé. On pourrait peut-être le revoir lors du Rallye de Sicile, en octobre.
F. B.
chaque année il me surprend ce pilote il a une motivation increvable.