Bonjour à tous, 
S’il est une ambassadrice de la musique bretonne d’aujourd’hui, c’est bien Gwennyn. Et ce n’est pas Nolwenn Leroy elle-même, pourtant beaucoup plus plébiscitée hors Hexagone, qui en démentira. Cette dernière ne tarit d’ailleurs jamais d’éloges à l’égard de celle qui est devenue son amie au gré des collaborations artistiques, allant jusqu’à déclarer que « Gwennyn exprime magnifiquement la modernité de la musique celtique ».
Pas étonnant donc de retrouver des musiciens communs sur leurs albums respectifs : Kevin Camus (uilleann pipe, flûte) et Robert Le Gall (violon, guitare), notamment. Citons, par ailleurs, dans leur entourage proche, David Pasquet (bombarde, ex- membre du groupe Ar Re Yaouank), Yvon Molard (percussions) ou encore Patrice Marzin (guitare, arrangements musicaux), tous grands noms de la culture pop bretonne, qui signent le cinquième (et sublimissime) opus de Gwennyn, Avalon, sorti en novembre 2016.
Comme le nom de cet album l’indique de façon indirecte, l’univers de Gwennyn est fait de légendes arthuriennes, de chevaliers, de petits êtres de la Forêt de Brocéliande (cfr les korrigans, les fées…), de lavandières… Bref, tout ce qui contribue à l’identité véritable de la Bretagne.
Fidèle à ses origines rennaises, Gwennyn ( née le 27 juin 1974), qui fêtait l’an dernier ses déjà 10 ans de carrière, compose et chante essentiellement en breton (brezhoneg), mais aussi en français et en anglais. Sa musique, produite localement chez Keltia Musique et chez Coop Breizh, s’exporte cependant bien, notamment en Russie, en Allemagne, où de nombreuses tournées sont programmées depuis quelques années et tout récemment, au Vietnam. La chanteuse dit aimer séjourner dans ces régions « aux mentalités différentes » (dixit), qui apprécient aussi ses somptueuses robes de scène, signées Pascal Jaouen (encore un Breton !). Par ailleurs, on la retrouve aussi sur ses terres, lors de grands festivals : Les Vieilles Charrues, l’Interceltique de Lorient ou encore le Kan Ar Bobl de Rennes, qui l’a révélée en 1986, déjà.
En 2000, elle enregistre deux duos avec Alan Stivell, pour son album Back to Breizh et chante au Gouel an Erer Kozh de Carhaix-Plouguer (centre Finistère) devant 40.000 personnes.
Son timbre de voix très clair est par ailleurs remarqué en Ecosse, où elle obtient en 2008 le prix du public, à l’issue du Festival Interceltique d’Inverness. Elle participe ensuite, en Laponie, à un concours de chant consacré aux langues minoritaires et décroche la deuxième place.
La sortie de son troisième album, Kan an Tevenn (Le Chant de la Dune – une merveille !) en 2011, lui vaut, l’année suivante, de remporter le grand prix du Disque du Télégramme, distinction honorifique également obtenue par… Nolwenn! Gwennyn lui écrira notamment Ahès, pour Ô Filles de l’Eau. 
Porteuse de la musique traditionnelle, Gwennyn est aussi un exemple de tolérance, quand elle choisit, spontanément, d’annuler une rencontre musicale au profit d’un rassemblement à Quimper contre l’extrême-droite, à la veille du second tour des élections présidentielles. Chapeau bas, Madame !
Aujourd’hui, si j’ai choisi de la mettre à l’honneur à travers un dessin, c’est aussi pour saluer le travail d’un « confrère »illustrateur et auteur de bandes dessinées breton (Magazines Tintin et Spirou, journal Ouest-France), Malo Louarn, qui n’est autre que… son papa! Quand on dit que le monde est petit…
Bonne fin de semaine, 
http://www.nolwenn-online.com/forumnol/upload/1497448557.pdf[img]
PS: Maouez Breizh est aussi le nom du club de football de Brest, comprenant une section féminine.
Sortie de l'album de Nolwenn (Gemme) le 8 septembre, apparemment. 
Tu restes dans nos coeurs
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