Permettez-moi un peu de chauvinisme à la belge… 
Elle a un sourire ravageur, dégage une sympathie naturelle et constitue désormais une valeur sûre du cinéma francophone. Avec un palmarès de près de 30 films et de nombreuses récompenses, Marie Gillain assume avec recul et modestie son statut de star. Elle qui, pourtant, tourne avec les plus grands réalisateurs du moment (Bertrand Tavernier, Philippe de Broca, Cédric Klapisch…) et donne la réplique aux acteurs de renom, tels que Gérard Depardieu, Fabrice Luchini et Daniel Auteuil.
C’est sans doute cette attitude prudente qui lui permet de ne pas tomber dans les travers du show-biz et de se faire respecter par ses pairs.
La jeune femme de 41 ans –elle est née le 18 juin 1975 - grandit à la campagne, à Fêchereux, un petit village du Pays de Herve, et fréquente le Collège Saint-Louis, de Liège. Très tôt, elle se passionne pour les arts du spectacle et se dirige naturellement vers l’expression théâtrale. En 1995, elle incarne Anne Franck sur les planches du célèbre Théâtre des Célestins de Lyon et obtient une nomination aux Molières. Vingt ans plus tard, soit l’année dernière, elle est consacrée Meilleure Comédienne aux Globes de Cristal, pour son interprétation dans La Vénus à la fourrure , de David Ives. On la retrouve aussi dans une mise en scène de John Malkovich, Hysteria.
Au cinéma, Marie n’a que 16 ans lorsqu’elle rencontre Depardieu dans Mon Père ce héros, un film d’un autre Gérard, Lauzier. C’est la révélation, qui lui vaut un premier César. Sa carrière prend un nouveau tournant au contact de Bertrand Tavernier (dont l’autre acteur fétiche est Philippe Noiret ; L’horloger de Saint-Paul, La Vie et rien d’autre, la Fille de d’Artagnan…) grâce à son rôle dans l’Appât, pour lequel elle décroche encore deux titres (Ours d’or à Berlin et Prix Romy Schneider). Elle retrouvera le cinéaste en 2002 pour Laisser-passer.
Tournant à un rythme effréné, variant avec aisance les registres de la comédie, du film policier et du drame historique (cfr. Le Bossu, Les Femmes de l’ombre et tout récemment, Mirage d’Amour), Marie Gillain prête par ailleurs sa voix à la trilogie d’animation « Kung Fu Panda » (Maître Tigresse) et enregistre pour la télévision. Dans sa vie privée, désormais partagée entre la Belgique et la France, elle se consacre à ses deux filles, Dune et Véga, nées respectivement en 2004 et 2009. Sensibilisée à la cause des enfants dans le monde, elle milite, depuis 2008, en faveur de Plan Belgique, une association s’occupant de projets dans les pays en voie de développement. Elle en devient d’ailleurs ambassadrice bénévole.
Sa grande féminité, sa beauté, sa grâce en font également une égérie de Lancôme et de Piaget, le célèbre joailler suisse. Au cinéma, cette mise en valeur de son corps lui est parfois reprochée, comme à l’époque où elle posait dénudée pour un certain magazine « Lui ».
Toujours très attachée à ses terres natales (qui sont aussi un peu les miennes), elle retourne voir sa famille et ses amis dès que l’occasion se présente. Récemment, elle s’est prêtée au jeu de l’émission belge « 69 minutes sans chichis », animée par la pétillante Joëlle Scoriels, sur la RTBF. Avec beaucoup de sincérité, elle y évoque notamment certains souvenirs d’enfance et l’accent savoureux de Liège (lire Liêêch) dont elle a parfois du mal à se défaire à l’écran.
Telle est Marie Gillain : professionnelle, talentueuse, spontanée et généreuse… 
http://www.nolwenn-online.com/forumnol/upload/1456324418.pdf[img]
Tu restes dans nos coeurs
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