Bon ça va être un peu plus approximatif que pour les traductions anglaises hein, mais j'espère un peu mieux que google quand-même
Après le carton de Bretonne, le suspense du prochain album de Nolwenn Leroy, Ô Filles de l'eau, n'était pas vraiment minime. Aussi bien du point de vue qualitatif que de celui des ventes. Double disque de platine en France - mais aussi un succès en Allemagne: Bretonne a atteint la 13ème place des charts. Que Ô Filles de l'eau puisse atteindre à nouveau un tel succès n'était donc pas qqch auquel on pouvait s'attendre. D'un point de vue qualitatif, nous pouvons être sûrs que Nolwenn Leroy n'apporterait pas sur le marché une simple copie des prédécesseurs - ses 4 premiers albums étaient trop bons et différents.
La 1ère impression
Avec Ô Filles de l'eau, Nolwenn Leroy a présenté un nouvel album "bretonnant". De la même manière dont elle l'avait annoncé - elle avait effectivement parlé au moment de la sortie de Bretonne, qu'elle rêvait de sortir un 2ème album bretonnant avec des nouveaux titres originaux. Le succès de Bretonne a rendu cela possible. La voix de Nolwenn passe ici absolument parfaitement - elle le compose d'ailleurs de titres entièrement inconnus car nouveaux, qui provoquent cette voix mystique magnifique, qui se distingue des albums précédents. En tant qu'auditeur, on est ensorcelés. Et dès le départ on a le sentiment qu'on a entre les mains plus qu'une digne succession de Bretonne.
Un regard plus précis
Même si Ô Filles de l'eau est inconstablement un album "bretonnant" musicalement parlant, à la 1ère écoute on fait attention (presque) exclusivement aux mélodies, puis à la 2ème écoute on remarque une différence plus nette d'avec l'album précédent: le gaélique et le breton n'apparaissent presque plus - cette fois-ci l'album est presque exclusivement en français (10 titres sur 13). 2 excursions en anglais ainsi qu'une chanson en breton sont les seules excursions dans d'autres langues. Mais cela ne fait aucun mal à l'album - la seule chose importante est que le texte et la mélodie aillent bien ensemble - le tout posé par la voix incroyablement belle de Nolwenn.
On veille donc volontiers à écouter plusieurs fois l'album - et on constate qu'on n'a pas besoin du bouton "Skip" - et pourtant quelques favoris se profilent parmi les 13 merveilleux titres. Il y a en particulier "Davy Jones", "JPMS" (le 1er single), "Ophelia", "Homeland", "J'ai volé le lit de la mer", "A la vie à la mort", "Ahes", "D'émeraude" à indiquer. Nolwenn a d'ailleurs écrit elle-même 9 des 13 titres - seules "Homeland", "A la vie à la mort", "Limitless" et "Tout a une fin" viennent de plumes étrangères.
Bilan
Avec Ô Filles de l'eau, Nolwenn réussit quelque chose que seuls peu d'artistes qui ont atteint un énorme succès accordent: elle reste fidèle à elle-même, garde la qualité des albums précédents, et a renoué avec un énorme succès - aux NRJ Musicf Awards fin janvier 2013, on l'a déjà honorée d'un triple disque de platine pour son album actuel. Amplement mérité. A sa place, je ne vois pas ce que j'aurais pu faire de mieux pour cet album - à part le point critique exprimé déjà depuis Bretonne: l'absence de traduction des textes en breton. Cependant cette fois-ci, pour cet album, il n'y a aucune raison de ne pas donner un 10. Ce qui me fait plaisir.
Il reste l'espoir que la prochaine tournée ne se compose pas d'aussi gros concerts comme celui de Colmar - cet art de la musique est clairement plus efficace dans des cadres plus petits. Et Nolwenn pourrait faire valoir pleinement ses indubitables forces lors de ses performances live.
All I wanna do is have some fuuuuuuun, Ohwooooooo!
*CARPE DIEM*