Chose promise, chose due
Message original: Heidi1
(...) Quand on voit que l'écologie est un vain mot sur terre, il risque bien un problème de survie sur terre dans un futur lointain pour nous, mais qui arrivera un jour fatalement.
De toutes façons, des scientifiques ont déjà prévu la fin de la terre, alors autant faire le nécessaire dès maintenant pour prévoir un avenir à nos descendants.
Tant qu'il y a de l'espoir, il y a de la vie. (...)
Ben le problème, c'est que cette fatalité n'est peut-être pas si lointaine...
Si mes souvenirs sont bons, il nous reste encore environ 80 années de pétrole et un peu plus de gaz, et pas mal plus de charbon, mais il pollue beaucoup plus que les deux autres (le gaz étant le moins polluant). Par ailleurs nous devrions doubler le nombre des humains d'ici 2050.
Alors problème : quand il n'y aura plus de gaz et de pétrole et de charbon (vers la fin du siècle), comment obtiendra-t-on de l'énergie ?
Les écologistes nous disent de ne pas utiliser l'énergie nucléaire : oui mais s'il n'y a plus rien ? comment fera-t-on vivre 12 milliards d'habitants ? Avec les énergies renouvelables (barrages hydro-électriques, usine marée motrices, éoliennes [si du moins les écolos français autorisent leur utilisation vu que certaines fois ils préfèrent qu'elles soient interdites parce qu'elles "dénaturent" le paysage] et autres. Oui, mais voilà si ça n'est toujours pas suffisant pour faire vivre 12 milliards d'habitants ? On expliquera comment à ceux qui mourront de froid, que le nucléaire était trop dangereux ?
Ceci dit, je pousse le bouchon un peu loin. L'énergie solaire aura sûrement fait de gros progrès (si du moins avec l'effet de serre et la pollution on n'empêche pas le rayonnement solaire d'arriver correctement jusqu'aux capteurs) et l'on sait déjà faire fonctionner des réacteurs d'avions à l'hydrogène liquide (seul problème, actuellement lorsqu'un avion est accidenté il peut y avoir des survivants, mais lorsque l'avion aura un accident avec son réservoir d'hydrogène il explosera... Faudra être très courageux dans le futur pour voler avec ce type d'avions...)
Enfin, il y a l'espoir de l'énergie des super centrales type ITER (grâce à la fusion et non plus à la fission), mais on ne sait toujours pas si ça va marcher (et mêem si ça marche, les écologistes font déjà des manifs à Cadarache pour empêcher l'utilisation de cette énergie, pourtant beaucoup moins polluante que les centrales à fission...
Donc, on le voit il y a pas mal d'espoir pour trouver de l'énergie de rechange, mais si on n'y arrive pas... Aïe...
Ceci dit, le problème de l'énergie est moins grave que celui des matières premières...
Car lorsque nous aurons utilisé tout le pétrole, comment ferons nous pour les objets usuels nécessaires à la vie de 12 milliards d'individus ? Si on fait comme avant le pétrole et que l'on utilise le bois et les animaux ça sera une hécatombe en quelques décennies... Et quand nous aurons tué le dernier animalcule et la dernière radicelle de la planète, que nous restera-t-il ?
Et cela sans parler de la nourriture, déjà que nous commençons à vider les océans (malgré les dénégations de pêcheurs qui préfèrent nier les résultats scientifiques plutôt que de perdre leur emploi...). L'augmentation de la population entraînera une consommation toujours plus importante des animaux et donc des paturages, et on en revient à ce qu'il faudra faire lorsque le dernier animalcule ou la dernière radicelle de la planète auront été bouffés...
Et la somme de tout ça c'est bien sûr des situations sociales inextricables, des conflits d'intérêts pour la possession des richesses, et à mon avis des guerres à côté desquelles les pires holocaustes du 20ème siècle ne seront (malheureusement) que de la rigolade...
Mais bon, soyons optimistes
Lorsque les européens ont débarqué sur l'île de Pâques, les indigènes avaient entièrement déboisé l'ïle pour fabriquer leurs statues (toutefois, selon une théorie récente ce sont les rongeurs qu'ils auraient amené sans le savoir sur l'île qui seraient également responsables de l'anéantissement de la faune et de la flore sur l'île) et avaient ainsi anéanti la quasi totalité de leurs ressources (les recherches sur les ossements ont montré de graves carences alimentaires à cette époque dans la population). Aussi, ont-ils inventé un système de compétition pacifique qui permettait à la tribu gagnante de redistribuer les maigres ressources restantes et les fouilles effectuées sur les ossements des habitants ont montré que dans cette période la santé des indigènes avait retrouvé un état satisfaisant. Ce qui prouve que lorsqu'il ne peut plus faire autrement, l'homme peut devenir plus sage... (je fais abstraction des affrontements entre les deux ethnies locales, grandes oreilles et petites oreilles, où les dominés se sont révoltés contre les dominants et les ont massacré, d'une part parce que je ne me rappelle plus à quel moment historique exact de l'île l'évènement s'est produit et d'autre part ça n'a pas nécessairement de rapport direct avec leur environnement. [Si vous avez vu le film Rapah Nui, le réalisateur place la compétition pacifique alors qu'il y a encore des arbres et la révolte bien avant l'arrivée des européens, or de souvenirs antérieurs, la révolte a eu lieu peu de temps avant l'arrivée des européens])
Donc des solutions... elles passent à mon avis par une prise de conscience collective, des sacrifices et l'espoir de nouvelles découvertes scientifiques que l'on appelle les "ruptures technologiques".
Mais voilà : les ruptures technologiques pourraient entièrement ou partiellement résoudre les problèmes, mais on ne sait pas si elles existeront et si elles seront suffisantes...
Partons d'abord du principe que les ruptures technologiques arriveront tard ou pas...
La prise de conscience collective, c'est pas gagné...
On sait déjà que ça va mal, mais on mange du poisson comme si de rien était, on mange toujours plus de viande, on roule dans des bagnoles de plus en plus grandes et puissantes, on voyage de plus en plus loin en vacances et on veut des baraques et des apparts avec toujours plus de confort et d'équipements... Et pendant que notre consumérisme tue la planète dans nos pays riches...
Les habitants des pays moins riches... Leur objectif : atteindre un niveau de vie qui leur permettra de bouffer la planète aussi bien que nous...
Et dans les pays encore moins riches, ceux dont la démographie est la plus galopante, hé ben il faut survivre, soit en quittant le pays pour tenter de venir participer à la fête consumériste, soit en restant sur place et en agrandissant toujours plus la place pour les paturages et l'agriculture au détriment de la forêt vierge et de ses espèces...
Oui, il faudrait qu'on change nos habitudes... Le problème, c'est que si les riches n'achétent plus rien, l'économie va s'écrouler, entraînant des catastrophes sociales à l'échelle planétaire et des conflits innombrables et sanglants...
Il faudra donc que notre folie consumériste diminue, rapidement certes, mais sur plusieurs générations pour que cela se fasse de la façon la moins destructive possible pour l'équilibre mondial, mais cela pose d'autres problèmes auxquels il y a à mon avis UNE solution qui permettrait d'éviter le pire...
Car ça ne va pas être facile de dire aux nouvelles générations et aux populations des pays émergeants : bon alors voilà, on s'est bien amusé depuis quelques décennies, on a bien bouffé toute la planète, mais maintenant il y en a plus assez pour tout le monde alors pour vous ce sera ceinture...
(à suivre)