http://www.lefigaro.fr/musique/alain-souchon-presente-ame-fifties-son-nouveau-disque-et-defend-emmanuel-macron-20190830
"Après onze ans d’absence le chanteur, à 75 ans, fait son retour solo. Pour son nouveau disque, qui sortira en octobre, il a fait appel à son acolyte de toujours, ses deux fils et à un certain Édouard Baer."
«Ça fait plusieurs fois qu’on me dit que je n’ai rien fait pendant onze ans, et ça me donne envie de tout casser», déclare Alain Souchon. «Faire des chansons c’est assez compliqué, ça vous prend bien la tête. J’ai fait un disque avec Laurent Voulzy et c’était très difficile parce qu’on a chacun des sensibilités extrêmement différentes. J’ai fait un album de comptines qui était très important pour moi et la tournée avec Laurent était très longue aussi. Voilà, il faut du temps», souligne-t-il.
L’homme, il est vrai, n’aime pas ressortir de vieux textes de ses tiroirs. Après toutes ces années, Alain Souchon n’a qu’un seul souhait, ne pas se répéter: «Ce n’est pas une vraie peur, disons qu’on a envie d’être un petit peu créatif. Ne pas radoter.» Concernant l’attente des fans, il estime qu’un rapport d’amitié se crée entre l’artiste et eux.
Le choix de dévoiler deux chansons n’était pas une volonté de sa part. «Vous savez, ça, c’est ma maison de disques. Moi j’obéis», s’amuse Alain Souchon qui semble davantage emballé par l’idée derrière cette stratégie. «Quand on a débuté avec Laurent au début des années 1970, c’était les 45 tours avec Face A et Face B. Ils m’ont proposé de sortir un 45 tours avec ces deux chansons alors ça m’a fait marrer. C’est un objet que je vais garder», confie-t-il.
La chanson Âme Fifties, un genre de panorama de l’époque, a été coécrite avec son fils Pierre: «Je suis né et j’ai découvert le monde vers l’âge de 4-5-6 ans. On regarde ce qu’il se passe autour, on lit les journaux, on écoute la radio. On découvrait que c’était la guerre en Algérie, que les gens écoutaient André Verchuren, qu’ils étaient fascinés par Jean Gabin, Jeanne Moreau et Jean-Paul Belmondo. Alors, j’ai fait un état des lieux sur ce que j’ai vu quand j’ai commencé à regarder le monde.»