Que voilà d'éclectiques lectures, d'un grand foisonnement intellectuel et émotionnel avec quelques dénominateurs communs dans la liste d'auteurs cités dans cet article intéressant !!!
Ces choix révèlent particulièrement bien la personnalité de Nolwenn qui possède une culture à la fois raffinée et singulière tout particulièrement pour une jeune artiste de sa génération, que l'on ressent bien dans le vocabulaire utilisé, souvent recherché, dans ses réponses aux interviews qui elles, malheureusement, sont souvent bien basiques.
J'aime quand sa propre poésie rencontre celle d'autres artistes (par exemple, Barbara, Véronique SANSON, etc.), mais là où elle me surprend le plus, où je trouve que son talent devient du grand art, c'est lorsqu'elle se met au service de chansons dont je trouvais les versions originales agréables mais sans plus et que tout à coup, son interprétation arrive à me toucher tout particulièrement, certes, grâce son timbre au vibrato bien identifiable, l'intensité qu'elle imprègne à la chanson et bien sûr, sa poésie qui transpire toujours et qui révèle des facettes insoupçonnées de chansons.
Pour illustrer mon propos, je pense à "Hello" de Lionel RICHIE que j'avais bien sûr écouté plus jeune, sans que ce titre ne me marque particulièrement et que j'ai redécouvert avec émotion dernièrement, grâce à l'interprétation intense, poétique et tout en nuances de Nolwenn. La qualité de ses reprises passe indéniablement par le fait qu'elle a été nourrie par l'art sous toutes ses formes et qu'elle continue à s'y intéresser de prés, ce qui enrichit considérablement son univers et lui ouvre des horizons créatifs presque à l'infini.
Grâce à cet article, je suis contente de voir que j'ai quelques lectures communes avec elle !
Par exemple, j'ai lu d'Edith WHARTON "Le temps de l'innocence" mais je n'ai exploré le reste de son œuvre alors que j'adore lire des nouvelles d'écrivains du XIX° siècle.
Tiens, tant que j'y suis, je peux même lui conseiller un auteur qu'elle ne cite pas mais qu'elle connaît peut-être : Joseph Sheridan LE FANU, qui a publié des nouvelles de fantômes, gothiques et fantastiques qui devraient lui plaire
Je suis surprise de voir qu'elle découvre la poésie d'Emily DICKINSON, qui je trouve, sied formidablement bien à ce que je perçois de sa personnalité, comme par exemple cette citation d'E. DICKINSON "Le rivage est plus sûr, mais j'aime me battre avec les flots" ou ce qui pourrait qualifier la communication de Nolwenn actuellement "Ne rien dire... parfois en dit plus"
Pablo NERUDA, quel lyrisme exalté, quelle transcendance !!!
"Canto General" est une œuvre humaniste et une fresque poétique et révoltée du Chili des années 70 et cela ne m'étonne pas que Nolwenn cite cet immense poète.
Mikis THEODORAKIS avait d'ailleurs merveilleusement mis en musique certains poèmes de "Canto General".
"Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n'écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.
Il meurt lentement celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
ou qui ne parle jamais à un inconnu.
Il meurt lentement celui qui évite la passion et son tourbillon d'émotions,
celles qui redonnent la lumière dans les yeux et réparent les cœurs blessés.
Il meurt lentement celui qui ne change pas de cap lorsqu'il est malheureux au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n'a fui les conseils sensés.
Vis maintenant !
Risque toi aujourd'hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d'être heureux !"
C'est certainement un conseil avisé que Pablo NERUDA nous donne à tous et qu'a parfaitement intégré Nolwenn, dans sa manière de gérer sa carrière, notamment...
Bonne et belle journée à tous !!!
"Je suis homme et rien de ce qui est humain ne m'est étranger" Térence