Je suis un peu étonné que la passion chirurgical du forum s'excerce aussi peu sur les articles qui sont consacrés à la chanteuse !
Comme j'avais fait une petite réponse à l'auteur directement sur le site où il a posté l'article, pour ne pas me répété, je vais me ... citer.
"Impresion mitigée.
Beaucoup de formules pour la formules à mon avis.
Dont certaines qui aurait méritées d'ête évitées, en pariculier le "des singles on ne peut plus has been". Je suppose que ça fait référence à La jument de Michao. C'est aussi peu pertinent que de dire que les contes de Grimm sont "has been"
Le preuve que ces singles ne sont pas has been c'est qu'ils ont porté l'album de Nolwenn toute l'année et lui font franchir les frontières.
Pour moi trop de formules revient un peu à se regarder écrire.
Sinon il y a beaucoup de piste qui sont suggérées mais que j'aurais aimé voir approfondies. Des pistes qui me paraissent d'ailleurs justes mais demeurant au niveau de l'évocation, c'est frustant.
Ceci dit, par rapport avec ce qu'on a pu lire dans la presse française, c'est l'un des plus interessant. Vu le niveau des autres, ce n'était pas dure !
Le meileur reste quand même celui de Libération, qui me parait mieux maîtriser la "matière" bretonne.
Content de voir la dédicace de Rostropovitch."
Comme l'auteur a répondu à mes remarques, notamment à la petite pique sur son manque de maîtrise de la "matière" bretonne, disant que Nolwenn était certainement bretonne, mais qu'à ses yeux, ça passait en deuxième plan comparé à sa personnalité et son talent, je lui est fait cette remarque d'une portée assez ... générale (en tout cas applicable également à ce qui peut ce lire ici, car le "Nolwenn est CERTAINEMENT bretonne, MAIS ..." (où le mot important est "mais" et où le "certainement" n'est qu'une concession) est ici aussi un grand classqiue :
"C'est un peu le problème, de laisser percer un certain dédain et une méconnaissance certaine de la "matière bretonne" en s'intéressant à un artiste, Nolwenn, dont l'un des objectifs, avec Bretonne, était d'imposer cette "matière bretonne" là où on voulait l'ignorer et où on la dédaigne.
C'est un peu le problème avec certains "anciens" fans, de donner l'impression d'aimer Nolwenn, en dépit qu'elle soit (devenue) bretonne.
Le lien de Nolwenn avec la Bretagne est essentiel pour elle (il suffit de lire les deux interviews qu'elle a donné au magazine Bretons, en 2006 et 2011, pour le comprendre), et ne pas le comprendre c'est comme ne pas comprendre le lien de Joyce avec l'Irlande, mutatis mutandis.
Et tu prends les formules de Nolwenn ("ma bande-son de la Bretagne") pour argent content, sans paraître soupçonner que c'est bien loin de n'être qu'une "bande-son de son enfance", qui n'est qu'une formule que Nolwenn sert à tous les journalistes depuis des mois !"
Dans une interview, Nolwenn dit ceci :
... l’ombre de Bretonne planera sur mon prochain album qui sortira dans un an et que j’ai commencé à écrire, car je n’arrête pas d’écrire. On y retrouvera le son et l’univers celtique. Je me dois de conserver cette couleur pour les gens qui m’ont découvert comme je suis, grâce à ce disque.
Avant, il n’avait pas forcément la clé. Bretonne a été cette clé. La musique celtique comporte à la fois un univers dur, masculin avec des voix médiums, et un côté très féminin, très féerique avec le gaélique. On retrouve cette dimension onirique dans les pochettes de
mes disques.
"Je me dois de conserver cette couleur pour les gens QUI M'ONT DECOUVERT COMME JE SUIS, grâce à ce disque.
"Avant, il n’avait pas forcément la clé. Bretonne a été cette CLE.
Donc, Nolwenn n'est pas "certainement bretonne, mais ...". Nolwenn est bretonne, maîtrise parfaitement la "matière" bretonne, est complètement plongée dedans, et pour prétendre comprendre qui est Nolwenn, il faut un minimum connaître cette "matière" bretonne.
Voilà, c'était une contribution à l'art chirurgical !