L'Interview est du 4/12/2006 mais a été faite avant les concerts"" en Belgique
De passage en Belgique, Nolwenn Leroy nous a gentiment ouvert les portes de sa loge avant d'entrer en scène. D'une gentillesse extrême et d'une patience d'ange, elle a accepté de répondre à nos questions...
GUIDO: On est à deux heures de ton concert. Dans quel état d'esprit se trouve-t-on dans ces moments-là?
Nolwenn Leroy : La tournée a démarré fin septembre, cela fait déjà un moment donc qu'on est en plein dedans. Je me sens plutôt bien, on a déjà fait pas mal de dates où j'étais extrêmement anxieuse, comme l'Olympia par exemple. Maintenant, on a pris une certaine vitesse de croisière, on passe par beaucoup de villes et le spectacle commence à être bien rodé. Malgré cela, je suis toujours anxieuse avant d'entrer sur scène, je n'y peux rien. Mais après cinq, dix minutes, je me sens bien. Le problème après, c'est de savoir comment faire pour sortir de scène! En effet, une fois dans le concert, je n'ai plus aucune envie de partir! La scène, on l'appréhende, mais une fois dessus, on n'a plus envie de s'en séparer.
«Je suis la petite bonne femme de l'équipe»
GUIDO: Tu as déjà fait une dizaine de dates. Quel accueil le public a-t-il réservé à ton nouvel album?
Nolwenn Leroy : Un super accueil. Le spectacle marche vraiment bien et les gens sont contents. Le spectacle contient toutes les chansons du nouvel album, quelques chansons du premier. Sur scène, je joue aussi de différents instruments, du violon, du piano et de la flûte irlandaise. C'est un vrai spectacle conceptuel, il y a un vrai travail sur le décor qui est le prolongement de ce qu'on a pu voir sur le disque, tout cet univers un peu mystérieux, étrange, mais en même temps lumineux qu'on retrouve ici sous forme de cabinet de curiosités, une ambiance très XVIII e . Quand on travaille des mois et des mois sur un disque, on s'imagine déjà les chansons sur scène, la finalité, c'est quand même de les interpréter en duo avec le public.
GUIDO: Justement, avant de pouvoir chanter sur scène, les artistes doivent passer par différentes étapes: la composition, l'enregistrement de l'album, la promo ou les répétitions... Parmi ces choses, n'y en a-t-il pas qui sont plus contraignantes que d'autres?
Nolwenn Leroy : Oh si, la promo! (rires) Quoique, la promo sur ce disque n'a pas été si contraignante parce qu'on a tant pris de plaisir à faire ce disque avec Laurent Voulzy, on a tellement d'anecdotes à raconter et d'émotions à transmettre qu'on prend du plaisir à répondre aux questions des journalistes. Là, ça va faire un an que l'album est sorti et je prends toujours autant de plaisir à parler de ce disque. J'ai toujours l'impression que c'est la première fois que j'en parle. J'ai encore des étoiles plein les yeux lorsque je me remémore les instants passés en studio.
GUIDO: La vie en tournée, c'est quelque chose que tu apprécies?
Nolwenn Leroy : C'est super. Moi, je suis la petite bonne femme de l'équipe, avec la maquilleuse, en tournée avec tous ces garçons. Ça se passe super bien, il y a un vrai respect, une vraie complicité. Il y a plein de trucs qui se passent sur scène, des regards, vu qu'on commence à se connaître après la première tournée.
«La Star Academy m'a permis de me faire entendre»
GUIDO: Durant la promo de cet album, on a découvert une Nolwenn plus radieuse, moins sombre et mystérieuse qu'auparavant. Penses-tu que Laurent Voulzy t'ait aidé à révéler ta véritable identité?
Nolwenn Leroy : Peut-être que Laurent y a contribué, oui. Cependant, je n'ai jamais eu l'impression de ne pas l'être, ce sont les chansons qui voulaient ça, c'était le fait de chanter des choses plus sombres, ça donnait une autre image de moi. Cet album étant fort différent, tout le monde semblait découvrir la vraie Nolwenn alors que moi, je n'ai pas du tout l'impression d'avoir changé. J'explore peut-être une autre partie de ma personnalité, mon côté plus lumineux, ce qui peut paraître nouveau pour le public.
GUIDO: Tu sembles faire l'unanimité auprès des artistes. Cela doit certainement te ravir au plus haut point.
Nolwenn Leroy : Evidemment. Sincèrement, j'essaie juste de faire ma petite cuisine dans mon coin, de me servir de l'aventure de la Star Academy qui m'a permis de me faire entendre et de faire quelque chose de plus personnel. Je construis petit à petit, j'installe l'univers qui est le mien, je suis ravie de voir que, tout en étant débutante, il y a des gens du métier qui apprécient ce que je fais et la direction que je prends. C'est formidable.
GUIDO: Tu as eu la chance de côtoyer des masses d'artistes au cours de ta petite carrière?
Nolwenn Leroy : Quand j'ai fait un duo avec Laurent Voulzy, je n'aurais jamais imaginé ce qui allait en découler. Maintenant, je vais refaire un duo avec Lionel Ritchie, c'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup. Il y a tellement de gens, dans des styles différents, avec qui j'aimerais collaborer. Il y a beaucoup d'affect dans ce que je fais, j'ai donc besoin qu'il y ait quelque chose qui se passe avec la personne en question afin de collaborer.
«Je suis fan du public belge!»
GUIDO: Tu es de retour en Belgique, tu as des souvenirs de notre pays lors de tes précédents passages chez nous?
Nolwenn Leroy : C'est toujours une étape importante, un moment fort d'une tournée, le passage en Belgique. Je suis fan du public belge! Tout le monde le dit d'ailleurs, beaucoup de DVD live se font ici parce qu'il y a ici un petit supplément d'âme, un certain sens du spectacle qu'ont les Belges. Cela est certainement dû à votre culture de donner énormément à l'artiste sur scène. J'ai vécu des moments exceptionnels ici, même avec la Star Ac, toutes les soirées qu'on a pu faire après nos passages à Forest National. J'ai moi-même fait Forest National lors de ma première tournée, mais j'avais envie de revenir dans des salles plus intimistes afin d'être plus proche du public. J'ai beaucoup entendu parler du Cirque Royal, ce sera donc ma première fois ce soir?
GUIDO: Lorsque tu as envoyé ta cassette pour participer à la Star Academy, tu étais en fac de droit. C'est un peu par dépit que tu as opté pour ces études?
Nolwenn Leroy : La chanson n'était qu'un rêve, j'étais donc bien obligée de m'inscrire dans des études puisque je n'étais pas du tout sûre du tournant qu'allait prendre ma carrière. Je ne pouvais pas me permettre de me lancer tête baissée là-dedans pour me retrouver sans aucun bagage à 25 ans. Je m'étais donc donné un délai. Je m'inscris en fac de droit, je travaille à la fac tout en bossant dur pour essayer de percer. Et si au bout de cinq ans, il n'y avait toujours pas eu de perspectives d'avenir, j'aurais jeté l'éponge.
GUIDO: Quelle genre d'étudiante étais-tu?
Nolwenn Leroy : J'étais une assez bonne étudiante. Mais, du fait que je consacrais beaucoup de temps à la musique durant mes temps libres ou au Conservatoire et que je travaillais le week-end pour me payer mes cours de chant, je bâclais quelques fois mes TP de droit. J'assurais le minimum acceptable. Les études de droit sont difficilement conciliables avec quelque chose à côté.
GUIDO: Vers quelle profession te destinais-tu alors?
Nolwenn Leroy : Je ne voulais pas devenir avocate, mais plutôt travailler dans une ONG. J'avais déjà travaillé dans l'humanitaire lorsque j'étais plus jeune. C'était vers cela que je me serais dirigé si la musique n'était pas entrée dans ma vie.
(SD)
http://www.guido.be/fr/desktopmodules/articledetail.aspx?mid=367&itemid=2383&tabid=71&pageid=130
Maintenant, je vais refaire un duo avec Lionel Ritchie???
*** Message ?dit? par ligt le 18/12/2006 21:53 ***