L'itv en entier ici:
http://www.petitfute.com/mag/nolwenn.php
NOLWENN
AU NATUREL
Interview de Céline Magnin, pour Petit Futé Mag
On a partagé avec elle sa victoire à la Star Ac? ; on a assisté en direct à la métamorphose du papillon.
A peine était-elle sortie des plateaux que ses détracteurs avaient déjà tendu leurs filets. Mais après un premier album et à la surprise de tous, Nolwenn s?est retirée loin des machines à tubes pour travailler près d?un an en studio avec Laurent Voulzy. Il en ressort des Histoires Naturelles très personnelles d?une jeune femme pleine de vie, épanouie. Rencontre avec une artiste à part entière qui a préservé sa fraîcheur, au nez et à la barbe des censeurs de tous poils !
Votre album Histoires Naturelles a connu beaucoup de succès : c?est une belle reconnaissance pour vous ?
Oui, cet album me tient à coeur pour diverses raisons. J'ai pu prendre mon temps. Je me suis retirée un long moment avec Laurent Voulzy pour travailler et tisser, petit à petit, cet univers qui est le mien. J?avais besoin de ça... Je
voulais faire un break par souci de sincérité vis-à-vis de moi et de mon public. C?était mon enjeu après l?expérience Star Academy.
Cela semble fonctionner, on entend partout : « La nouvelle Nolwenn est arrivée »?
Il faut replacer dans le contexte. Artistiquement parlant, mon premier album faisait partie d?un package : on sort de la Star Ac? et tout va très vite. On part en tournée et en studio, on maquette en même temps qu?on enregistre... A la fois j?étais heureuse et aussi frustrée de ne pas me donner plus au-delà de la simple interprétation. Je suis fière de cet album bien que je ne m?y sois pas personnellement investie.
Il fallait que l?histoire Star Ac? s?arrête là pour me concentrer sur quelque chose de plus personnel.
Votre univers, vous l?avez découvert au fur et à mesure de la création du second album ?
Oui et non, je fais de la musique depuis plus de 10 ans. J?ai commencé
par le violon et le piano au Conservatoire et aussi par le chant classique. J?étais alors une « exécutante » comme toute musicienne de partition. Mais on peut se construire à travers ça : j?ai toujours écrit mes textes à côté. Quoiqu?il en soit, la Star Ac? a été un révélateur et un tremplin mais mon univers est en moi et je le construis chaque jour.
Laurent Voulzy vous a-t-il un peu guidée ?
Ce fut une vraie rencontre avec Laurent, on partage le même onirisme et une certaine part de mystère. Nos deux univers se sont accordés sur ce qu?ils avaient en commun, comme les contes et les légendes. On a accroché dès notre premier duo mais j?avoue que je n?y ai pas cru lorsqu?il est venu me voir
en coulisse, après l?Olympia, pour me proposer une collaboration. C?est
ce qui pouvait m?arriver de mieux...
Ce fut une aventure artistique et humaine de travailler avec lui, de prendre tout ce temps pour faire l?album, comme un artisan. Laurent est atypique, il n?a pas le souci du tube, il écrit ce qu?il ressent en temps réel.
Vous entamez une grande tournée, la scène vous manque ?
Oh oui ! La finalité de toute création, c?est de la partager avec son public. J?ai beaucoup de chance d?avoir un public qui m?a attendue et me soutient toujours. Et puis j?aime bouger, le côté bohème : lors de ma précédente tournée, j?ai découvert la Réunion, le Québec et le Liban.
J?ai d?ailleurs beaucoup de peine à croire ce qui se passe là-bas. Je revois encore Beyrouth, une ville déroutante et attachante où les populations cohabitent. Je monte un projet pour repartir faire un concert au Liban, c?est ma façon de le soutenir.
Quels pays ou paysages vous inspirent ?
J?ai une relation particulière avec les Etats-Unis car j?y ai vécu ; la plupart de mes amis se trouvent là-bas et j?y retourne fréquemment. Plus que la culture, j?ai été marquée par l?esprit américain, par la notion de « rêve américain ». Cela m?a donné le sens de la méritocratie, à savoir qu?on peut obtenir ce que
l?on désire grâce au travail. J?avais si peu confiance en moi avant... Les
Etats-Unis m?ont aidée à me dépasser, à croire en mes rêves.
Au-delà de l?esprit, est-ce un décor qui vous touche ?
Attention, mon Amérique n?est pas celle de Paris Hilton ! Je ne vais pas à Bervely Hills, sur Rodeo Drive ou à Disneyland ! Ce que j?aime là bas c?est l?espace, la diversité des paysages : passer du climat tropical de la Floride aux grandes plaines désertiques du Nouveau-Mexique. Il y a des coins où la nature est si sauvage... C?est somptueux !
Y a-t-il un autre pays qui vous tient à coeur ?
Rien à voir avec les States mais j?ai beaucoup d?affect pour le Mali. Plus jeune, j?y suis partie en voyage humanitaire et cette expérience m?a totalement changée. J?ai vu ce qu?il y avait de pire en termes de pauvreté et de misère. Je n?ai pas connu l?Afrique « touristique » mais plutôt celle qu?on cache, dans des villages reculés. Vivre cette expérience à l?adolescence fut très formateur car on revient vraiment différent. On y part en petits princes,
ou plus exactement en rois du monde, et justement, d?être confronté au monde, ça permet de redescendre et de relativiser. Je rêve de repartir là-bas.
Pour un voyage humanitaire ou pour des vacances ?
L?humanitaire me touche depuis toujours, c?est une vocation chez moi bien avant la musique. Je me préparais d?ailleurs à travailler en ONG si la musique n?avait pas marché. Je suis ravie de pouvoir concilier mes deux passions dans mon travail. Mais pour les vacances, je partirai plutôt à la découverte de pays comme l?Inde, la Nouvelle- Zélande, l?Australie, ?Amérique du Sud... J?adore bouger, crapahuter, visiter. Je déteste rester sur une chaise longue à ne rien faire.
Si vous deviez partir aujourd?hui, quelle serait la destination ?
Mon rêve serait de partir au Rajasthan. J?ai vu un reportage qui m?a donné l?envie d?aller visiter les anciens palais des Maharadjahs...
Ça a l?air incroyable. Et puis j?aimerais beaucoup faire une balade en
dos d?éléphant, bien que si l?on tombe... on a de fortes chances de se faire dévorer par un tigre. (rires)
Et pour une escapade ?
Je crois que je retournerais en Bretagne car je n?y vais quasiment plus depuis que ma famille s?est installée en Auvergne. Pourtant j?y suis née et y reste profondément attachée. Le paysage des Côtes d?Armor et la côte de granit rose sont splendides. Je crois que pour me détendre, j?irais pêcher
les coques là-bas... ou alors j?organiserais une randonnée dans le Puy-de-Dôme.
C?est ainsi que vous vous ressourcez ?
Et oui, je ne suis pas très Club Med, farniente... J?essaierai bien, une fois, une destination paradisiaque comme Tahiti et ses kilomètres de plage de sable blanc... mais honnêtement je n?y crois pas, ce n?est pas moi... Ce qui me fait vibrer, c?est l?aventure. Je suis très curieuse de découvrir le monde.
Tu restes dans nos coeurs
Non connecté
c'est quel genre de magazine le petit futé? Le nom me dit quelchose mais je sais pas quoi 
Petit rectificatif sans grande importance, mais... : il n'y a pas des km de sable blanc à Tahiti, mais juste un district, Punaaiua qui possède la seule plage de sable blanc, le reste de l'ile étant composé de sable volcanique noir.
