Véritable phénomène planétaire, toujours classée au top des ventes d’albums (plus 30 millions de part le monde depuis 1984), détentrice de plusieurs Disques de Diamant et de sociétés musicales, Mylène Farmer cartonne à nouveau avec la sortie en novembre 2015 de son dixième et dernier opus, Interstellaires (Polydor UMG), qui se veut plus aérien mais fidèle à sa ligne de conduite. Dans l’extrait "Stolen Car", elle retrouve son ami Sting pour un duo très sensuel.
Depuis sa naissance à Pierrefonds, au Québec, en 1961, la petite Mylène Gautier a donc parcouru du chemin, avant de devenir l’artiste francophone la mieux payée, la plus attendue du public aussi, remplissant des stades comme celui de France en 2009, où plus de 100.000 places se sont vendues en quelques heures à peine !
Lorsque l’on parle d’elle, les chiffres restent vertigineux… comme l’ensemble de ses spectacles d’ailleurs, dont la mise en scène et la chorégraphie sont toujours de toute beauté. Sa collaboration, depuis le début, avec Laurent Boutonnat, son compositeur, qui l’a notamment révélée dans son premier tube « Maman à tort », n’y est pas sans doute pour rien. En 2013, en tournée pour Timelless, elle s’envole vers la Russie, pays où elle jouit d’une grande popularité.
Artiste polyvalente, auteure-compositrice-interprète, productrice d’albums (notamment Gourmandises, d’Alizée), elle renoue même avec sa formation de comédienne au Cours Florent et s’essaie au cinéma. Elle prête aussi sa voix aux films d’animation Arthur, dont le premier volet, Arthur et les Minimoys est signé Luc Besson en 2006. Elle y interprète la princesse Sélénia.
Mylène Farmer, que la critique musicale juge parfois inclassable, aime souvent cultiver le mystère. Discrète dans les médias et sur sa vie privée, elle affiche une image mélancolique et semble fascinée par l’étrange. La mort, l’amour, le sexe constituent des thématiques récurrentes dans l’écriture de ses albums et dans la réalisation de ses clips, souvent évocateurs et sulfureux. Ce côté gothico-trash lui est parfois d’ailleurs reproché, même s’il fait désormais partie de son fond de commerce.
La chanteuse n’en est cependant pas moins sensible. Tous ses concerts portent l’empreinte de l’émotion, quand elle sort enfin de sa sphère astrale pour se confier, en pleurs, au public. La grande Mylène, adulée de tous, redevient alors la petite fille tendre et fragile. Désenchantée.
En janvier 2015, tout juste après les attaques meurtrières à Charlie Hebdo, elle publie, en guise d’hommage, un dessin signé de sa main représentant son personnage fétiche, Lonely Lisa.
Telle est Mylène, plurielle, tourmentée mais si généreuse…
Bonne fin de semaine à tous,
Korrigan
http://www.nolwenn-online.com/forumnol/upload/1453904887.pdf[img]