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un papillon
Ajouté le : 22/01/2016 00:59
Sujet : Gilbert Coullier production

Barge

sans la musique la vie serait une erreur (Nietzsche)

Enregistré le 27/11/2005
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article intéressant qu'en pensez vous ?

http://www.capital.fr/enquetes/hommes-et-affaires/gilbert-coullier-le-parrain-de-la-chanson-francaise-1063406

ses poulains paradent sur scène, c'est lui qui tient la caisse.
«Une séance photo, vraiment ? Je préférerais éviter... » Il a beau graviter depuis plus de quarante ans dans le showbiz et tutoyer tout ce que la chanson française compte de vedettes, confirmées ou montantes, Gilbert Coullier préfère toujours les coulisses à la scène et l'ombre à l'éclat des projecteurs. Peu connu du grand public, même s'il a eu son heure de célébrité en 2009 lorsque Johnny Hallyday lui a confié la production de son Tour 66, cet autodidacte est pourtant l'une des pièces maîtresses du spectacle vivant en France. Un secteur en pleine croissance depuis qu'Internet a complètement chamboulé l'industrie de la musique. A la tête d'une petite structure d'une vingtaine de personnes, l'élégant sexagénaire résiste encore et toujours, avec ses méthodes artisanales, à la pression des majors et autres multinationales de l'entertainment, qui cherchent à retrouver dans les salles les chiffres d'affaires qu'elles ont perdus dans le disque ces dix dernières années.

JOHNNY LE MET SUR ORBITE. Pour ce producteur indépendant, tout a d'ailleurs commencé avec Johnny, en 1975, à Rouen et... dans la débrouille. Ouvrier imprimeur, Gilbert Coullier, un fan de la première heure, s'est fait une petite réputation d'organisateur de bals dans sa ville natale. Lorsque l'occasion se présente d'organiser un concert pour l'idole des jeunes, il ne laisse pas passer sa chance : un succès populaire, avec 5.000 spectateurs, et un sans-faute logistique, puisque le producteur néophyte peut reverser à l'artiste l'équivalent des quelques milliers d'euros qui lui reviennent sur la recette. Il s'associe ensuite à Jean-Claude Camus, alors producteur d'Eddy Mitchell, de Sylvie Vartan et d'autres vedettes de la vague yéyé. Puis décide, en 1991, de créer sa propre société. De Bernard Lavilliers, «un fidèle depuis le premier jour», à Francis Cabrel - qui vient enfin de signer un contrat avec lui -, en passant par Céline Dion, M. Pokora et de grands noms du stand-up comme Gad Elmaleh ou Patrick Timsit, c'est pratiquement toute la scène française qui, à un moment ou un autre, a fait confiance à GCP (Gilbert Coullier Productions).

TOUR DE CONTROLE. Unanimement considéré comme un «très grand professionnel», l'intéressé insiste pourtant sur le caractère artisanal de son métier. Par modestie, un peu, mais aussi parce que cette dimension est largement à l'origine du succès de son entreprise. «La disponibilité et la proximité avec les artistes sont primordiales, explique-t-il. On discute en direct et on décide tout ensemble et très vite. Alors que dans une major ils se retrouvent face à un chef de produit, qui ne maîtrise pas les budgets et doit en référer à des financiers basés à New York ou en Californie... » Nombre d'artistes français, qui ont confié à ces multinationales la production de leurs CD, apprécient de se replonger dans l'univers des saltimbanques lorsqu'il s'agit d'organiser leurs tournées. Une démarche qui n'exclut pas le pragmatisme, au contraire : beaucoup de chanteurs investissent leur propre argent dans les tournées et apprécient de pouvoir s'appuyer sur une personne de confiance pour en assurer l'organisation, le succès et, si possible, la rentabilité.

Location de la salle, plannings des ingénieurs du son, salaires des musiciens, réservations d'hôtels ou transport du matériel, le producteur s'occupe de tout. «Gilbert est toujours aux côtés des artistes, raconte un proche, mais cela ne l'empêche pas de tout contrôler dans les moindres détails.» Quand il nous reçoit dans ses bureaux près de la place de l'Etoile, à Paris, il rentre de Lyon, où il est allé écouter Gad Elmaleh, «juste parce que cela fait plaisir à l'artiste», et a commencé sa journée en vérifiant ligne par ligne les trajets et les horaires des camions affrétés pour la prochaine tournée de Francis Cabrel.

Il a beau se dire davantage passionné par la musique que par le management, Gilbert Coullier réalise quand même, bon an mal an, 50 millions d'euros de chiffre d'affaires et émet en moyenne 250 fiches de paie chaque mois. Un concert de M. Pokora nécessite ainsi une équipe de 50 personnes... «Avec tous ces gens sur les routes, ces techniciens qui travaillent sur les plateaux, le producteur de spectacles est un employeur aux responsabilités énormes, sur le plan social comme sur celui de la sécurité», souligne Aline Renet, responsable des relations extérieures du Prodiss, le syndicat national des producteurs, diffuseurs et salles de spectacle.

DES MILLIONS SUR LA TABLE. Le métier exige aussi habileté et audace dans le domaine financier. L'organisation d'une tournée commence douze ou dix-huit mois avant l'arrivée du premier spectateur dans la salle. Même si la billetterie est ouverte très tôt, afin de faire entrer des liquidités le plus rapidement possible, le producteur engage donc des sommes importantes longtemps à l'avance. «Pour une pointure comme Johnny, il faut pouvoir mettre 3 millions sur la table, hors contrat avec l'artiste», précise un professionnel. Et cela sans jamais être certain du succès. «On commence à tout organiser bien avant la sortie du nouvel album du chanteur, raconte Gilbert Coullier. Or, si le CD ne marche pas, la tournée ne marchera pas non plus.»

Une grosse tournée peut aussi mobiliser beaucoup d'argent sans pour au tant générer des profits mirobolants, tandis qu'un jeune artiste qui joue avec de tout petits moyens peut se révéler très rentable. Le choix de la salle, les investissements promotionnels, le travail des diffuseurs qui participent à l'organisation du spectacle dans les salles de province : pour toutes ces décisions, le réalisme et la finance prennent largement le pas sur la passion. Au producteur d'avoir le nez creux pour jongler avec tous ces paramètres, sachant qu'aujourd'hui « une tournée ne permet de gagner de l'argent qu'à partir de 50 dates», affirme Aline Renet.

UN MARCHE CONVOITE. Fort de sa longévité, Gilbert Coullier peut s'appuyer sur un trésor de guerre accumulé au fil des années, mais il s'est fixé des limites. Celles de la scène francophone - France et Québec - en l'occurrence. Pas question pour lui de courir derrière les énormes boîtes américaines qui produisent les Jay-Z, les Rolling Stones, Lady Gaga et autres cash machines du showbiz. Ces producteurs qui brassent des fortunes - plus de 5 milliards de dollars pour le leader mondial, Live Nation, basé à Beverley Hills - gèrent de surcroît la carrière de leurs artistes, le merchandising, mais aussi les salles et la billetterie. Une intégration verticale à laquelle échappe encore le marché français et qui convient parfaitement à Gilbert Coullier... Pour le moment. Car la convoitise des majors du disque se fait de plus en plus précise. En France, le spectacle vivant dépasse désormais le marché du disque : plus de 720 millions d'euros pour la billetterie, contre moins de 600 millions pour les enregistrements, en chute libre depuis dix ans.

«COOL ATTITUDE», MON ŒIL ! Logiquement, les Sony et Warner cherchent à se diversifier dans le live en produisant les tournées de leurs poulains. Président de Vivendi Village, une entité créée en début d'année au sein du groupe français propriétaire d'Universal Music, leader mondial de la musique, Simon Gillham a reçu une feuille de route de Vincent Bolloré : repérer «industriellement les talents» et «monétiser les contenus». Mais il entend rester fidèle au modèle de la petite structure souple et réactive. «Il est très important de garder une relation affective et flexible avec les artistes», insiste-t-il. Simon Gillham se défend de vouloir concurrencer les producteurs indépendants comme Gilbert Coullier. «Nous sommes aussi propriétaires de l'Olympia, donc Gilbert est l'un de nos meilleurs clients !» lance-t-il. Avant de rectifier : «Disons plutôt que nous sommes partenaires.»

Dans ce petit monde où chacun se connaît, il faut jouer sur tous les tableaux : un jour concurrents, le lendemain partenaires, dans tous les cas opportunistes. Et, derrière la cool attitude, savoir protéger son territoire. En 2010, Gilbert Coullier s'est adjoint un associé, et non des moindres, en la personne de Marc Ladreit de Lacharrière, PDG de la holding Fimalac, qui contrôle notamment un vaste réseau de salles de spectacle. «Notre association est purement amicale», commente sans rire le producteur. Qui rappelle qu'il garde la majorité (60 %) de son capital. Et se félicite de continuer à travailler en famille. Depuis 1992, sa femme, Nicole, est à ses côtés, assurant notamment ses relations publiques. Ainsi que celles de son fils Nicolas, DG de l'entreprise. Qui, comme son père, cultive la discrétion.



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