Nolwenn enchaîne et présente sobrement l'inédit de l'album "Je ne serai jamais ta parisienne" en citant le nom de l'auteur et du compositeur. Belle écoute du public attentif, qui se délecte au même titre que Maud et moi-même.
Ce titre plus intimiste après les deux chansons endiablées bretonnes, plaît à l'auditoire, ce qui ne me paraissait pas si évident au départ, compte-tenu du cadre si particulier du showcase en plein milieu de cette galerie marchande. Mais tout le mérite et le talent en reviennent à Nolwenn et aux musiciens.
Avez-vous remarqué combien le temps file à une vitesse vertigineuse quand on se sent bien et en galante compagnie ? Maud et moi croisions les doigts pour qu'en mettant un peu d'ambiance, Nolwenn et ses musiciens aient pitié et nous gratifient d'un morceau supplémentaire. En attendant ce fol espoir, nous voilà déjà arrivés à la dernière chanson. OH !!! Mais comment est-ce possible ?... Nolwenn nous le confirme : Bridget la mouette a poussé son petit cri qui signifie que c'est la fin. Poussés par une mauvaise foi manifeste, nous attestons sur l'honneur que n'avons rien entendu. Si, si, insiste l'espiègle Nolwenn et elle le prouve en attrapant l'infortunée Bridget, la pressant devant le micro jusqu'à ce que cette dernière nous lance, moqueuse, son petit cri perçant aux oreilles. Et moi de penser : mais que fait Brigitte BARDOT & la S.P.A. ?... Saleté d'Bridget qui tient sa revanche et sa minute de gloire à la Andy WARHOL. Mais le palois est bon public et pas mauvais bougre : simultanément, il gratifiera la bestiole d'applaudissements tout en communiquant sa consternation pour la fin du mini concert !!!
En revanche, la joie revient en nos coeurs lorsque Nolwenn nous annonce que nous allons partager la Jument de Michao et qu'elle espère bien entendre une dernière fois les célèbres choeurs palois et surtout les enfants venus relativement nombreux ce vendredi après-midi. Dans un joyeux bazar, jeunes et vieux s'exécutent avec grand plaisir. Je piste du regard de part et d'autre les bambins qui connaissent sur le bout des doigts cette chanson et me délecte de ce spectacle. Nolwenn aussi profite. Elle tendra le micro, en sillonnant de gauche à droite l'estrade, avec une énergie impressionnante. Malheureusement, le fil s'est légèrement entortillé autour du pied du micro, bloquant quelque peu ses mouvements et son évolution. Qu'à cela n'tienne !... Elle réalise des sortes de grands pas bientôt proches du grand écart, qu'elle maîtrise à la perfection. Pour se rapprocher de son public, elle est irrésistible et rien ne l'arrêtera. Elle s'amuse, pour le plus grand plaisir du public, qui acclame sa prestation et la remercie, elle et ses musiciens, en leur faisant une ovation méritée. Opération de charme réussie = palois conquis !!!
Petite scène amusante et sympathique : une dame et un monsieur faisant partie de l'organisation du Leclerc s'en donnent à coeur joie, bras d'ssus, bras d'ssous, en tournant sur eux-mêmes.
Et là, le miracle se produit ! Elle nous annonce qu'on ne va pas se quitter de suite. Chouette alors !!! On s'regarde avec Maud et on espère peut-être un petit Karantez Vro ou dans Les prisons de Nantes, ou encore un inédit, qui sait ?... Mais nous sommes trop gourmandes. Nous aurons droit à un morceau folklorique de danse irlandaise, totalement musical car Nolwenn nous précisera que nous n'avons pas encore assez chaud, donc faut qu'ça bouge une dernière fois et elle s'y emploiera en sautant, tournoyant, ondulant avec naturel, grâce et bonheur. Pendant ce temps-là, le public coincé tel des sardines baignant dans leur jus, fait ce qu'il peut : il tape des pieds et des mains et sautille un peu aussi, avec plus d'approximation, mais la joie est partagée, cette musique ayant l'art de dérider et de faire bouger un cul-de-jatte.
Emportée par son élan, Nolwenn, comme à son arrivée, descendra de l'estrade et tapera dans les mains du public massé contre les barrières pour la plus grande angoisse du service d'ordre !
Sa côte de popularité est telle que tout le monde réclame sa poignée de main. Etant remontée sur l'estrade promptement en ratant quelques mains, elle se penchera pour réparer cet oubli.
Elle concluera sa prestation en présentant ses méritants musiciens, le valeureux ingénieur du son, remerciera le Leclerc de Pau pour l'invitation et l'enseigne générale pour le soutien offert à son disque sans oublier l'auditoire, bien entendu ! Elle annonce qu'elle reviendra à Pau pour sa tournée et je pense que chacun espère secrètement son retour rapide dans le Béarn.
5 petites chansons et puis voila comment passent bien agréablement les 25 minutes les plus rapides de notre vie !
Concernant la séance de dédicaces, elle annonce qu'on va se retrouver d'ici quelques minutes pour discuter plus longuement. A ce moment là, l'espoir m'est permis pour, malgré la foule, parvenir au sacré graal : la dédicace mais surtout un petit échange. Mais malheureusement, au bout d'1 minute, la personne chargée de la communication au Leclerc annoncera au micro que Nolwenn dédicacera son album à l'Espace Culturel et là, je vois pas mal de monde se raviser et se diriger finalement vers ce lieu : consternation me concernant car il est déjà 18 H 10, que mon train de retour est à 19 H 22 et que la gare est à 20 minutes, dans les meilleures conditions de circulation ! L'angoisse m'étreint et je décide de m'attaquer à mon dernier ongle encore repérable. Heureusement, arrive à ma rencontre la gentille Podéa et ses jolies petites nièces, qui après une séance de bisous me rassurera sur mon sort : oui, elle sera bien mon taxi driver. OUF !!! Comme elle a déjà sa dédicace, elle jouera à la tata gâteau pour ses nièces dans l'Espace Culturel, pendant que je crèverai de chaleur en faisant la queue à un endroit que je pensais stratégique mais qui s'avèrera être un piège.
Tout un système de barrière est mis en place avec nos amis "boules de billard" & "chupa chups" en maître d'oeuvre. Au démarrage, sans Nolwenn, ils servent à peu de choses : juste mettre un sticker jaune pour repérer les disques déjà en notre possession et ceux du magasin, à acheter pour la fameuse séance d'autographe.
Avec un optimisme qui ne m'est pas familier, j'estime que la file d'attente est tout à fait correcte et que je serai sortie d'ici 20 à 25 minutes : ERREUR FATALE !!!
Nolwenn arrive 10 minutes plus tard. Au vu de la chaleur, elle a tressé ses cheveux, pas folle la guêpe ! Elle prend place, quasiment à mon niveau et j'ai tout le loisir d'observer les premières pesonnes qui se présentent à elle.
Je constate avec étonnement, que quelques trous se forment devant moi, mais malheureusement je ne comprends pas de suite que je me trouve à l'opposé de la file d'attente. J'ai perdu de vue Maud et son père et cela aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Finalement, très intriguée, j'hèle un des body guard qui prend un malin plaisir à ne pas me répondre. A ce moment précis, j'ai une furieuse envie de sauter la barrière, de secouer "boule de billard" et de lui arracher l'oreillette coincée dans son orifice pour lui hurler dans le conduit auditif ma question : MAIS OU COMMENCE CETTE FOUTUE FILE D'ATTENTE ? Mais, des relents de bonne éducation ou ce qu'il en reste, me feront garder un calme en façade seulement. Le bougre finit par entendre ma question et me confirme que je ne suis pas du tout au bon endroit. Il pointe vaguement son index vers le fond du magasin et reprend son rôle de statue de cire sentinelle. Et là, j'embarque avec moi une partie des palois aussi crédules que moi et nous nous enfonçons dans les rayons et dans la déception. Je vois enfin aparaître le visage de Maud et celui de son père et je m'arrête auprès d'eux. Toujours aussi angoissée, je vois le temps défiler, sans que la file ne bouge réellement. J'écoute autour de moi des personnes qui s'inquiètent pour Nolwenn en estiman le temps qu'il lui faudra pour signer chaque album. Je papote un peu, puis raisonnable, je décide de renoncer. Je lance un appel à Podéa que je finis par rejoindre. En remontant la file, j'observe Nolwenn à son aise, tout sourire, discutant avec son public. Certains jeunes parents lui présentent leurs enfants et bébés et je comprends que certains ont donné le même prénom à leur progéniture. Nolwenn semble charmée de l'apprendre !
Dans ce que je peux observer, les dédicaces se passent plutôt bien, mais il est vrai que je suis partie avant l'incident de 19 H 30. Les gens sont patients, ne poussent pas. Une personne en fauteuil roulant passera en priorité, sans que cela ne pose problème.
Une maman est excitée comme une puce : sa jolie poupette va avoir droit à un bisou de Nolwenn et elle immortalisera ce souvenir. La mère est à deux doigts de s'évanouir, sautillant sur place et s'éventant d'une main, tandis que l'autre tient fermement l'appareil providentiel. La petite fille, elle ne réalise pas forcément. C'est à la fois surréaliste et drôle !
"Je suis homme et rien de ce qui est humain ne m'est étranger" Térence