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BIENFAISANCE Aznavour, la main sur le coeur et le coeur en joie
Palais Garnier, Paris (IX e ), 22 h 50. Le décor était prestigieux : les ors du Palais Garnier. L'enjeu, caritatif : les Enfants d'Arménie.
Les spectateurs, très officiels : Bernadette Chirac, le président arménien, Robert Kotcharian, et l'ambassadeur Edouard Nalbandian, les membres du gouvernement Michèle Alliot-Marie, Renaud Donnedieu de Vabres, Jean-François Copé ou Nelly Olin... Mais l'ambiance hier soir au concert « Aznavour et ses amis » était loin d'être guindée. Le grand Charles n'ayant eu que sourire et plaisanteries aux lèvres.
« La prochaine fois, je mettrai mes talons aiguilles » A Liane Foly, pimpante maîtresse de cérémonie qui lui demande si c'est la première fois qu'il chante à l'Opéra, il répond : « Oui, et je vais me présenter à la Scala après. » A propos de ses opérations caritatives pour l'Arménie, il observe : « On n'a jamais eu de refus, il faut dire qu'on est une diaspora exemplaire, on est bien vus ! » Icône transgénérationnelle, Aznavour s'était entouré, en plus des Bruel, Segara, Delpech, Bénabar, Red, Brillant, Calogero, Darmon et autres Pagny, d'une jeune garde féminine plutôt inattendue : Amel Bent, Nolwenn Leroy, Chimène Badi, Nâdiya et Elisa Tovati. Cette dernière, lui lançant « Si je n'étais pas mariée, je vous épouserais » s'est vu répliquer par l'octogénaire « Ce n'est pas que je suis trop vieux pour vous, c'est que vous êtes trop jeune pour moi. » Facétieux Charles, qui osa même ensuite, à l'adresse de Chimène Badi le surplombant d'une tête, « la prochaine fois que je chante avec elle, je mettrai mes talons aiguilles ». Entre solos, duos et même imitations savoureuses de Liane Foly, on a découvert que le répertoire d'Aznavour se prêtait à merveille au slam, via l'interprétation classieuse d'« A ma fille » par Grand Corps Malade. Le plus joli moment du concert, avec le vibrant « Emmenez-moi » final, entonné avec la Chorale des enfants arméniens.
PALAIS GARNIER (PARIS IX e ), HIER SOIR. Charles Aznavour a chanté pour les Enfants d'Arménie. (LP/PHILIPPE LENGLIN.)
Charlotte Moreau
Le Parisien , dimanche 18 février 2007
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Tu restes dans nos coeurs
et ben voilà, elle y était 
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