Il y a déjà bien longtemps que j'ai compris que le charme de notre petit nolwennland tenait tout autant sinon plus à l'étrange assemblage de fidèles, généreux, chaleureux et ouverts, qu'à la muse dont la voix nous a un jour mis face à face, d'abord sur ce forum, puis lors des différentes manifestations qui émaillent la vie promotionnelle ou artistique de Nolwenn. Ce soir encore, j'ai tiré l'essentiel de mon plaisir à retrouver, toute cette petite bande qui sait partager ses joies, ses doutes, ses déceptions, voire ses petits et grands malheurs.
Il faut reconnaître qu'avec le temps, et après l'accueil chaleureux que certains fans ont reçu récemment dans des lieux plus officiels, la queue, qui attendait Nolwenn devant RTL, ce soir, était nettement plus réduite qu'à l'ordinaire, mais les amis onliniens en constituaient encore la majeure partie.
Après les bonjours d'usage, j'ai passé un bon moment à soutirer à nos deux privilégiées qui ont assisté à la prestation de Nolwenn chez Nagui, tous les titres qu'elle avait interprété lors de la soirée. Et bien alzeimer nous guette...mais quoiqu'il en soit, les informations recueillies m'ont mis l'eau à la bouche, un véritable mini-concert Nolwenn semble nous attendre lors de cette soirée. Avec Piensa nous avons essayé de nous souvenir des titres du premier album pour voir, lesquels pourraient être revisités, arrangés façon cheschire cat, et à nouveau alzeimer était au rendez-vous. Comme le temps passe et comme les souvenirs s'effacent...Enfin si on peut échapper à Cassé version harpe et xylophone, je crois que je serais soulagée.
Bref pour une fois, il n'a pas été bien difficile d'avoir une place de choix puisque toutes les places n'avaient pas été réservées.
L'émission a ouvert sur Faut-il faut-il pas, puis Eric Jean Jean a fait de nombreux compliments à Nolwenn aussi bien sur sa beauté (réelle) que sur son album, faisant allusion plus particulièrement à ce parfaitement insaisissable tplutôt scandaleux, que l'on n'aurait sans doute pas pardonné à Gainsbourg, selon lui. Nolwenn nous a parlé du contraste entre les paroles de la valse au sommet et la musique, si douce et légère. Elle a mentionné le fait de Thomas Jacquet était présent. Eric Jean Jean l'a fait assez peu parler car il semblait craindre qu'elle ne répète en boucle ce qu'elle avait déjà dit sur leur antenne lors de l'émission avec Antony Martin à laquelle il a fait allusion. Il semble que nous ne soyons pas les seuls à être assez peu convaincus de ses talents en communication et marketing.
Puis le deuxième invité est entré. Il s'agissait de Stanislas et je dois avouer qu'à partir de ce moment, j'ai davantage eu la sensation d'assiste à l'émission de Stanislas qu'à celle de Nolwenn, bien que l'album qu'il était venu nous présenter ne sorte qu'en Janvier.
Outre les trois titres en direct qu'il a interprétés plus ou moins d'affilée au coeur de l'émission, nous avons eu droit à de nombreux extraits de cet album, plus pop, selon Jean Jean que le premier.
Si j'ai été peu convaincue par le premier titre, une histoire de femme de ma vie, où sa voix était noyée dans l'orchestration et les réverbs pour lui donner un peu d'épaisseur, moyennement conquise par Wonderland, j'ai bien aimé le titre plus folk sur les immigrés, qu'il a interprété avec son ami et auteur de 3 des textes de son nouvel album, un certain ? Ibrahim qu'il a connu lors d'un concert de Maxime de Leforestier où Ibrahim faisait la première partie.
Le jeune-homme, 1/4 comorien, 1/4 breton, 1/4 nord américain et 1/4 je ne sais trop quoi d'autre, pour finir par naître dans le 93, nous a chanté accompagné simplement de sa guitare une ballade assez enlevée dont le thème était: "je suis tombé amoureux de mon amie". Bon, ce n'est pas Souchon, pas mélodiquement follement original, pas musicalement génial, mais c'était agréable et le gamin a quelque-chose, me semble-t-il, qui laisse entrevoir des futurs prometteurs, quoique par les temps qui courent, qui peut dire de quoi demain sera fait?
L'interview de Stanislas, m'a semblé prendre beaucoup de temps, et était assez pénible à regarder, non qu'il manque d'humour ou de réparti mais il était dans un état de nervosité tel, que j'ai passé mon temps à m'inquiéter qu'il ne s'affale de son tabouret haut, entraînant avec lui, la table et le reste des invités. Nolwenn n'avait pas l'air vraiment passionnée par la conversation et se retournait souvent pour s'adresser à sa famille restée en coulisse derrière la grand vitre.
Je ne sais à quel moment Nolwenn a eu la chance de chanter textile schizophrénie qui ne rend pas mal en live. Il semble que les musiciens aient déjà résolu certains problèmes. Mais à la fin elle est allée parler à l'oreille de Fred et Jean Jean a proposé qu'elle la refasse, à la fin de l'émission. Pour arriver à la hauteur des orchestrations de l'album, ils vont avoir un sacré boulot à accomplir mais cette chanson fonctionne déjà assez bien.
Quand Stanislas et Ibrahim, ont eu terminé leur promo, Nolwenn et ses musiciens ont repris possession de la scène. Une harpiste est entrée avec eux et nous avons eu drot à une reprise assez étrange de "reste encore". Un trés joli et tendre début à la harpe et puis une deuxième partie qui se veut plus jazzy, plus enlevée, où Fred à la trompette, ne m'a pas vraiment convaincue de sa fibre jazzistique. Il y a eu des moments, où tout ça faisait assez cacophonique. Mais comme j'ai été élevée dans le jazz, je suis peut-être trop puriste pour être vraiment facile à convaincre. Demande du travail de coordination de tous les instruments encore pour être tout à fait écoutable tel quel.
Pour moi, le meilleur de la soirée, fût le moment "fell good". Pour ceux qui ont la nostalgie de la rondeur de sa voix plus grave, d'un minimum de puissance, ils retrouveront sur ce titre en live, tout ce qui nous a touché dans la voix de la demoiselle.
Eric Jean Jean et Stanislas nous ont alors quittés (je suppose pour un debrief de l'émission avec le manager de Stanislas puisqu'il en a un, lui) et Nolwenn est restée seule avec ses musiciens pour reprendre textile schizophrénie, une deuxième fois.
Après, elle avait visiblement envie d'un bain de fans, même vieux, même moches, même fadas. Faut bien qu'elle fasse avec ce qu'elle a, pour le moment et elle a donc signé les albums et accepté les photographies.
Passée dans les premières, j'ai dégagé la place assez vite, pour attendre notre merveilleuse communauté (online, .com et la communauté) dehors. Nous avons tous fini la soirée dans une pizzeria des champs élysées à faire une explication de texte à Piensa de "parfaitement insaisissable"... ce qui a permis à Bibou de conclure "mais si Nolwenn ça se saisit trés bien"... Bref comme d'habitude, nous avons bien ri.
Bonne nuit aux patients et bonjour aux autres!!!