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Nolwenn Leroy. «Fière et heureuse à la fois»
8 mars 2011 -
Ce soir LeTélégramme fête la Saint- Patrick à la Carène autour d'une Nuit bretonne en l'honneur de Nolwenn Leroy. La jeune artiste attend ce rendez- vous avec autant d'impatience que son public.
Dans quel état d'esprit êtes-vous à quelques heures de ce grand concert?
Fière et heureuse à la fois. Pour la première fois, je vais pouvoir interpréter les chansons de l'album «Bretonne» sur une vraie scène, ce qui n'est pas la même chose que les petits shows que j'ai pu donner chez les disquaires et où je n'étais entourée que par trois musiciens. Demain soir (Ce soir,NDLR), j'aurais autour de moi tous les musiciens de l'album. Et, pour couronner le tout, ça va se passer à Brest, ma ville, ou quasiment, puisque je suis née àSaint-Renan, et ce n'est pas du tout anodin pour moi... Leconcert va être un moment spécial: Christophe (Miossec,NDLR) viendra chanter «Brest» à mes côtés, Didier (Squiban,NDLR) jouera l'un de ses morceaux et on prépare ensemble une surprise pour le public... Cette soirée est vraiment une belle reconnaissance pour moi. Ça me flatte et ça me donne confiance pour la suite.
Le succès en France étant souvent mal vu dans le petit milieu de la musique, que pensez-vous des critiques dont vous commencez à faire l'objet depuis que votre album est collé à la première place des ventes?
Des critiques? Je n'en entends pas beaucoup. J'ai plutôt l'impression qu'il y en a moins qu'audébut, juste avant la sortie de l'album. De plus en plus de gens me font savoir qu'ils aiment le disque. Vous savez, à l'origine, ce n'était pas gagné. En décembre, personne n'aurait qualifié ce disque de «commercial» (rires). Réussir à faire aimer un disque comprenant des chansons traditionnelles, parfois chantées en breton, à des radios parisiennes ça n'a rien d'évident...
À l'inverse, les artistes bretons majeurs semblent vous avoir adoubés...
C'est une grande fierté pour moi, même si je reste modeste par rapport à tout cet héritage et à tout ce qui se passe autour de l'album. Ça m'amuse, lorsque je suis dans un magasin et que j'entends un gamin demander à sa maman le disque avec la chanson de Manau, en faisant référence à «Tri martolod»... Pour pas mal de jeunes, «Tri martolod», c'était la chanson de Manau... Alan Stivell m'a expliqué tout récemment que la musique bretonne et celtique fonctionne par vague, avec une nouvelle vague tous les 15ans qui profite à tout le monde, autant aux musiciens qu'aux enseignants de breton... Tout ça a un vrai impact en Bretagne et en dehors de la région.
Justement, où en êtes-vous de votre apprentissage de la langue bretonne?
Je continue à prendre des cours auprès de la mission bretonne à Paris. C'est important pour moi. J'ai été séparée de la Bretagne pendant des années, non pas par choix mais de force, et ça a été très douloureux.
Vous êtes déjà annoncé au festival de Cornouaille en juillet. Vous verra-t-on sur d'autres dates de festivals cet été?
À vrai dire, je l'ignore encore... Les nouvelles tombent au jour le jour (son producteur intervient alors et annonce «une vingtaine de dates cet été», NDLR). Sur les Francofolies, il y a une envie réciproque. Et il est sûr que j'assisterai au moins à l'hommage à Tri Yann au Festival inter -celtique. Est-ce que je serai à l'affiche? Ceserait un grand honneur... Ce qui est merveilleux, avec tout ce qui m'arrive, c'est que ça me permet de revenir en Bretagne. Mais, il est vrai qu'un jour ou l'autre, tout Breton y revient toujours... Pratique Ce soir, à 20h30 à la Carène. Location: 40€ (frais inclus). Billetterie par Internet, uniquement sur les sites des Francofolies et de Digitick.
* Propos recueillis par Patrice Le Berre
http://brest.letelegramme.com/local/finistere-nord/brest/ville/nolwenn-leroy-fiere-et-heureuse-a-la-fois-08-03-2011-1228817.php
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