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Nolwenn : "Je ne suis ni mannequin, ni Miss France"
Quatre ans après son deuxième opus, Nolwenn Leroy a dévoilé lundi "Le Cheshire Cat et moi", son troisième album. L'une des rares artistes à avoir réussi à se détacher de l'étiquette Star Academy, Nolwenn s'éloigne encore un peu plus avec ce nouvel album du style qu'elle avait été contrainte d'adopter avec son premier opus, à la sortie du Château. Avec l'aide du musicien des îles Féroé Teitur, elle signe en effet un recueil de titres minimalistes et intimistes, dans un univers très travaillé.
A l'occasion de la sortie de l'album, Nolwenn a accordé un entretien à Ozap. Elle en dit un peu plus sur ce nouveau disque, son titre énigmatique et l'univers dans lequel il s'inscrit. Elle s'exprime également plus largement sur l'état de l'industrie du disque, qu'elle trouve « désespérant », sur le fait qu'elle « déteste » qu'on la traite encore aujourd'hui comme une élève, et sur les critiques envers la musique dite commerciale, qui sont tout simplement... « débiles » !
« On attendait de moi que je prenne mon envol »
Ca va bien ?
Oui ! Génial ! Je radote pas mal cet après-midi... !
Tu entames plusieurs semaines de promo ?
Oui, mais c'est bien. Quand on est restée tellement longtemps à travailler sur son projet et qu'on le présente, et qu'il ne nous appartient plus et qu'on a les premiers retours, c'est intéressant aussi.
Justement, tu as commencé à travailler dessus il y a combien de temps ?
Il y a un bout de temps ! Un peu plus de trois ans, je crois. Enfin, après il y a travailler et travailler. Il y a la période où j'ai pris un peu le temps de vivre, de réfléchir à la couleur que je voulais donner à cet album, de trouver des idées de textes, des angles... On ne pense pas que c'est du travail, mais ça en fait partie, parce que finalement, l'exécution, une fois qu'on a réfléchi à ce qu'on voulait, après c'est rapide.
Le succès de tes albums précédents te donne quand même un certain confort, celui de pouvoir prendre ces quatre ans avant ton album...
Oui, c'est vrai, ça me permet de prendre mon temps. Et puis après avoir travaillé avec Laurent Voulzy, avoir appris à ses côtés, et avoir sorti cet album - qui justement me permet de construire aujourd'hui quelque chose de plus personnel et de repartir sur de bonnes bases, je dirais - je pense qu'on attendait de moi, et moi aussi je l'attendais, de prendre mon envol et de faire un disque toute seule. Donc je me suis isolée... je voulais faire ma petite cuisine dans mon coin, puis revenir avec la pochette, les chansons...
« J'ai toujours été fascinée par le fantastique, l'étrange »
Une question qu'on doit beaucoup te poser - je m'en excuse d'avance... pourquoi ce titre, "Le Cheshire cat et moi". C'est par rapport à une fascination pour l'univers de Lewis Carroll ?
C'est vrai que c'est important de l'expliquer, parce qu'il y a un vrai parti pris au niveau de la musique sur l'album, de l'ambiance, de l'image, et même du titre. Tout le monde ne sait pas forcément qui est le Cheshire cat, qui est le chat du comté du Cheshire, un personnage du roman de Lewis Carroll, Alice au Pays des Merveilles. J'ai toujours été fascinée par le fantastique, l'étrange, par ce petit monde un petit onirique que j'essaie de décliner depuis le deuxième album. C'est un petit monde dans lequel je me sens bien, que je trouve rassurant. Et quand j'ai commencé à écrire pour l'album, le Cheshire cat s'est un peu imposé, parce que j'avais envie de parler de cette part d'ombre, de cette folie, qu'il représente. C'était aussi une façon d'être la version un peu plus dark d'Alice, qui ne se fait pas avoir par le Cheshire cat, qui ne se laisse pas embrouiller, et qui arrive à trouver son chemin. C'est pour ça que, sur la pochette, je l'amène sur un plateau d'argent - parce que je l'ai vaincu.
Ca a été facile de vendre ce concept à la maison de disques ?
Non (Rires). Non pas vraiment, parce qu'il y a un parti pris, c'est d'arriver uniquement avec des peintures de mon ami Thomas Jacquet. Il y a un clip aussi... Pour moi, c'est un album, c'est un objet, quelque chose que je présente et qui doit être unique, et qui doit vraiment exister par lui-même, peu importe ce qu'on fait autour, sur scène... On verra ce qu'on fera plus tard, je pourrais faire des photos pour la presse, parce que je comprends que parfois ce soit compliqué de ne pas avoir de photos de presse... J'ai dit « on fera ce que vous voulez, mais l'album c'est à part ». En même temps, les peintures se sont vite imposées, c'est juste le début, quand j'ai commencé à en parler, qui a été un peu difficile.
« Je ne voulais pas aller à la pêche aux chansons »
Au cours du développement de l'album, on avait parlé de titres écrits par Guy Chambers, qui a signé la plupart des tubes de Robbie Williams. Qu'est-ce qui leur est arrivé ?
La vérité vraie... c'est que je crois que ça n'était pas l'histoire de cet album en fait. Je suis allée à Londres, j'étais super excitée parce que c'était Guy Chambers, et que Guy Chambers, c'est quand même quelque chose. Il a quand même fait quelques tubes ! Mais quand on a commencé à travailler, il y avait un côté un peu impersonnel, et à un moment donné, j'ai eu des bad vibes, je me suis revue travailler sur le premier album, aller à la pêche aux chansons... Alors oui, certes, j'allais à la pêche aux chansons chez Guy Chambers, ce qui est quand même autre chose, mais je n'avais pas envie de ça. Du coup, pour l'album, je me retrouvais dans une histoire qui était bien, mais qui n'était pas mon histoire. Et quand je suis rentrée à Paris, j'ai eu du mal à écrire, les chansons étaient bien, mais je n'étais pas convaincue. Et en fait, c'était juste que je ne voulais pas bosser comme ça. Je ne voulais pas choisir les chansons sur un ordinateur.
Tu voulais le faire comment, cet album ?
Je voulais écrire, faire mon truc avec mes potes, dans mon petit studio, la joyeuse famille tous ensemble comme ça, au fin fond de la Suède, se réveiller le matin ensemble, déjeuner, dîner... Ce côté vraiment cocon, très familial, et puis très artisanal aussi. Très peu d'intervenants, les potes de Teitur, musiciens, qui viennent de Copenhague pour faire leurs parties d'instruments chaque jour. Un côté vraiment studio-maison dans lequel je me retrouvais mieux, et qui était aussi plus rassurant. Je pense avoir pris la bonne décision.
« Je déteste qu'on me considère comme une élève »
C'est un album artisanal, pas vraiment commercial, et justement, sur les forums de fans, il y a pas mal d'inquiétude à ce sujet... !
Ah bon ? C'est vrai ?!
Tu te balades parfois sur les forums ?
Je l'ai fait pendant un certain temps, mais aujourd'hui j'essaie de moins le faire, parce que c'est extrêmement angoissant. Enfin, ça dépend, en fait... Par exemple, sur iTunes, des fois il y a des commentaires qui ne sont pas forcément positifs, mais qui peuvent être intéressants, et j'aime ça, j'aime prendre un peu la température, et j'apprends beaucoup aussi parfois de certains commentaires négatifs. Mais il y a un côté, qui est dû à mon histoire aussi, qui découle de tout ça, et qui est un côté prof-élève, et qui ne me plaît pas. Je ne suis pas une élève.
Tu crois que c'est en rapport avec ton histoire, qu'on te critique encore plus que d'autres ?
Ou est-ce que c'est un peu le lot commun des artistes sur internet, où les gens sont assez violents parfois ?
Oui, bien sûr, mais il y a manière de juger, parfois très bêtement, très méchamment, ou très intelligemment, et où ne se place pas comme un professeur. Ca, c'est un truc que je déteste ! Parce que, bien sûr que je lis la critique et que c'est toujours très instructif, mais le côte prof/élève, du style « oh, elle a pas bien fait son travail », il n'y a rien d'artistique là-dedans. Quand je lis « Elle était mal habillée l'autre jour »... moi, je ne suis ni mannequin, ni Miss France. Je suis musicienne avant tout, avant même que les gens me découvrent. J'ai été au conservatoire, j'ai eu une vie avant tout ce que j'ai pu faire, et parfois je suis choquée par certains trucs que je peux lire...
Et l'inquiétude des fans, alors, qu'en penses-tu ?
Je suppose que s'ils sont inquiets, c'est parce que je prends des risques, mais est-ce que, faire ce qu'on aime et ce qu'on est, et aller au bout de son idée, sans faire de compromis, c'est prendre des risques ? Pour moi, non. Pour certains, peut-être, mais après, ça me regarde, dans le sens où le meilleur album que je pouvais faire, c'est l'album que je pouvais faire seule. Et ça, on ne pourra jamais me le reprocher ! C'est ce que j'ai d'ailleurs beaucoup apprécié sur certaines critiques d'iTunes, des gens qui n'étaient pas vraiment fans et qui ont découvert l'album, qui ne mettaient pas forcément 5 étoiles, mais qui disait « c'est bien, il faut l'écouter, parce que c'est sûr qu'on ne va pas l'accuser d'avoir fait un album commercial » !
« Critiquer la musique parce qu'elle est commerciale, c'est débile ! »
Justement, tu parles d'un album qui n'est pas commercial. Est-ce que tu comprends cette aversion, qui est peut-être particulièrement forte en France, envers tout ce qui est jugé commercial ?
C'est quelque chose qui me fait énormément rire - et Dieu sait que je l'ai beaucoup entendu ça - parce qu'on est un pays où on nous vend plein de choses. L'image est extrêmement importante, la manière dont on présente les choses, dont on enrobe les choses. Et il y a des gens, qui sont présentés comme pas commerciaux, et dont la communication est excellente, autour desquels il y a un marketing incroyable, et quand ils sortent quelque chose, on dit « ça c'est bien parce que c'est pas commercial », alors que c'est sur-commercial ! Parce que, à partir du moment où tu es connu, où tu es matraqué en radio, où il se passe quelque chose autour de toi, ça devient commercial.
Il y en a, pourtant, des artistes non commerciaux, non ?
Qu'on dise que des mecs qui ne sont pas signés, qui galèrent - la position dans laquelle je pouvais être avant, quand j'étais au conservatoire et que je faisais mes petits trucs dans ma chambre - là, d'accord, ça n'est pas commercial. Mais à partir du moment où tu rentres dans le système, tu deviens de toute manière, à un moment donné, commercial, même si tu as galéré pendant des années et que t'étais super indé et super branché... D'ailleurs, il y a plein de gens qui disent souvent ça, « lui je l'aimais avant, mais maintenant il a changé ». Ce n'est pas nécessairement une question de changement, c'est que les gens aiment avoir des artistes pour eux, garder des trucs un peu indé, un peu underground. Puis, dès que la musique appartient à public large, on dit « ça devient populaire », « ça devient commercial »... C'est débile ! Ca ne veut rien dire ! Ca me fait rire. Notamment sur internet, quand je lis des trucs comme ça... les gens ne se rendent même pas compte du marketing qu'il y a autour de ce qu'on leur vend comme pas commercial. C'est un gag !
Tu penses que c'est particulièrement français ?
Je trouve qu'aux Etats-Unis, c'est moins présent. Là-bas, quand tu as une bonne chanson... tu as une bonne chanson. Que tu fasses de la country, de la pop, du rock, du blues, n'importe quoi, que tu sois Britney Spears ou Dave Matthews ou n'importe qui, des trucs plus indé, plus spé... On dira juste « c'est une bonne chanson ». Moi, je n'ai pas de manager, je travaille toute seule, je travaille honnêtement, je présente mon truc... Donc commercial ou pas... Pour moi, c'est un faux problème ! Ce sont justement des gens terriblement crédules qui disent ça, et qui justement ne se rendent pas compte, et qui tombent dans le panneau de tout ce qui entoure ce qu'on leur vend. Je trouve ça terrible. Vraiment. Je trouve ça très triste même. Et j'ai souvent lu ça, « Nolwenn c'est bien mais bon, ça reste commercial »... ça veut dire quoi ?? Ca me hérisse ! Et je ne fais pas de langue de bois sur le sujet parce que je trouve que c'est une pure connerie de marketing justement. Mais bon, ils sont brillants ces gens ! C'est un vrai métier de faire acheter aux gens des trucs qu'ils n'auraient jamais achetés, en leur faisant croire que c'est un truc indé, super branché, alors que c'est on ne peut plus calculé.
« C'est triste que le travail d'artiste ne représente plus rien »
Tu dis que tu n'as pas de pression au niveau des ventes pour cet album. C'est à cause de l'état de l'industrie du disque, ou c'est ta façon de travailler ?
Déjà, mon deuxième disque, j'en ai vendu un peu moins que le premier. Les ventes avaient déjà baissé. Et puis là, je n'ose même pas imaginer ! Tout le monde est plus ou moins dans les choux... C'est un peu une énigme pour moi...
Et encore une fois, c'est assez franco-français cette situation, le marché résiste beaucoup mieux en Angleterre ou aux Etats-Unis. Là par exemple, les chiffres ne décollent pas malgré l'approche de Noël...
Ca veut dire que les gens n'achètent plus de disques ?
Vraisemblablement oui...
(Silence) Bah c'est triste... C'est super triste ! C'est très triste de dévaluer à ce point-là la musique. On fait depuis toujours les classements des artistes les plus riches, et certains trouvent que ce n'est pas légitime de très bien gagner sa vie quand on fait ce métier. On nous dit que « c'est pas un métier ». Et c'est triste que tout le travail que demande la création d'une chanson, d'un album, tout ce brainstorming, ce bout de vie finalement que représente un disque, c'est triste que ça ne représente plus rien ! Que la musique aujourd'hui soit du vent, qu'elle se passe et s'échange en une seconde. Je trouve ça assez désespérant. Et c'est marrant parce que, quand Michael Jackson est mort, je me suis fait cette réflexion. Moi qui étais une fan inconditionnelle de Michael Jackson quand j'étais plus jeune, je me suis demandé si la raison pour laquelle il n'avait plus rien sorti depuis si longtemps, c'était un manque d'inspiration, ou peut-être parce que l'époque ne lui convenait plus, tout simplement...
« Râler pour une hausse des prix de 1 centime ? Mais on est où !? »
Dans quel sens ?
A l'époque, on attendait "Thriller", on attendait "Bad". C'était le truc que tout le monde attendait, qu'on allait acheter, et puis on s'asseyait, on frémissait tous à côté de sa chaîne, et puis on écoutait. Il y avait un côté sacré dans la découverte d'un album. Aujourd'hui, tout est désacralisé. On clique, on écoute, « ouais c'est pas mal... ouais... », « Ah non, la musique, c'est trop cher... », « ouais, ils ont augmenté le prix du morceau d'un centime sur iTunes, ils se foutent de notre gueule, ils croient qu'on va se faire avoir ! ». Un centime d'euro !? Mais est-ce qu'on va demander à la boulangère, quand on va acheter une baguette, si elle augmenté son prix de 1 centime d'euro ? On ne fait pas ce genre de réflexion sur les fringues, sur les jeans. On a envie du truc, on l'achète. On baisse le prix des albums ! Ils baissent, ils baissent, ils baissent. Mais à un moment, faut pas déconner ! Non mais franchement !
Tu trouves que la musique est trop chère ?
Certainement que les albums à un moment donné ont été trop chers, et qu'il fallait baisser les prix. C'est certain. Mais à un centime près, on est où ?! Le truc il vaut déjà un euro !! C'est angoissant de voir ça... Mais bon, c'est comme ça, on a changé d'époque, et moi je fais toujours partie des gens qui attachent beaucoup d'importance à la pochette, à l'objet, parce que je me dis que c'est peut-être encore un moyen de donner l'envie aux gens d'acheter des disques, et de créer un lien avec le public, de se dire que j'ai consacré du temps à créer un bel objet, quelque chose qui sert d'écrin aux chansons, qui est joli. Et c'est respecter aussi le public qui achète ton disque. J'ai encore du mal à acheter sur iTunes moi... Je le fais, mais j'adore avoir la pochette, lire les crédits. Bon alors d'accord, moi, c'est mon métier, il y a des gens qui n'en ont rien à faire des crédits. Moi, je me revois encore petite, dans la discothèque de mes parents, à regarder les vinyls de Kate Bush, où elle était en lion... Je ne sais pas... ça me transportait, ça me faisait rêver... Je suis peut-être d'un autre âge ? Pourtant je n'ai que 27 ans, ça fait un peu flipper ! Je me sens vieille, d'un coup !
« Je trouve ça prétentieux de penser que ma vie intéresse les gens »
Quel rapport tu entretiens avec tes fans ?
Un très bon rapport, c'est pour ça que ça me touche quand tu me dis qu'ils sont inquiets à propos de l'album. J'ai des fans incroyables, qui me défendraient jusqu'au bout. J'ai des fans syndiqués, comme je dis souvent. Ceux qui sont toujours là, qu'il pleuve, qu'il vente, qui me suivent quoi qu'il arrive et qui justement, je pense, ne sont pas inquiets, parce qu'ils sont heureux de voir que petit à petit, j'affine ce que je fais, que je suis heureuse de ce que je fais, et honnête. J'en deviens plus sincère, et je pense que c'est un peu l'essentiel. Je les respecte beaucoup. J'ai beaucoup de chance, parce qu'en plus j'ai une énorme fanbase sur le net, qui me suit et qui est patiente. Et c'est vrai que je suis quelqu'un qui donne très peu, je ne parle pas de ma life sans cesse...
Non, tu n'as pas de facebook, de twitter...
J'ai facebook mais j'ai du mal, et c'est seulement avec mes potes proches. Je suis toujours flippée, je reste toujours discrète - pas "mystérieuse" parce que c'est un peu cucul - parce que je n'aime pas trop m'étaler, ou dire ce que je pense, à tort et à travers, sur tout et n'importe quoi... parce qu'on s'en fout, en fait !
Tu dis que tu es discrète, et justement on te voit très peu dans la presse people, malgré ta relation amoureuse qui attire ce genre de supports. C'est une volonté de ta part, tu fais attention ?
Je pense que, sauf cas extrême où ça va arriver et on va te voler un moment très intime et tu n'y peux rien, franchement, quand tu veux vraiment te protéger de tout ça, tu peux. J'en suis la preuve vivante. Quand tu ne veux pas aller aux soirées, tout ça... Et j'ai tendance à ne pas vouloir pactiser avec le diable. Pour moi c'est très dangereux, donc je garde une relation qui est très saine, d'où peut-être ce respect envers moi, parce que justement je garde une ligne de conduite et que j'essaie de ne pas faire n'importe quoi. Parce que ça nest pas quelque chose qui me fait trop rêver, et je trouve ça hyper prétentieux de penser que ça intéresse les gens. On s'en fout !
Publié par Charles Decant
Mercredi 9 Décembre 2009 20h21
http://www.ozap.com/actu/interview-nolwenn-cheshire-cat-commercial-ventes/315170
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