On me demande souvent, de manière un peu agacée : « Mais qu’est-ce qui te plaît autant chez Nolwenn Leroy » ? 
En fan absolu , je serais tenté de répondre ‘tout’, même si cela reste assez vide de sens et peu objectif… Bien sûr, sa voix, douce et puissante à la fois, me procure de vives émotions, un bouleversement sans cesse renouvelé au plus profond de mon âme. Bien sûr, son engagement authentique et désintéressé, pour les grands enjeux de société (mal logement, climat, grandes maladies …) m’interpelle fortement. Bien sûr que son talent n’a d’égal que sa beauté …. J’aurais d’ailleurs pu m’arrêter, comme beaucoup, à cet avantage physique mais j’avoue que les commentaires du type « T’es la plus belle ! Je t’adore, ma Chérie !... » ont le don de m’horripiler. Nolwenn elle-même n’en a que faire et mérite bien mieux que ces pseudo-compliments.
En fait, Je pense que ce que j’aime chez elle avant tout, c’est son anticonformisme. Artiste libre, en dehors des modes (et elle l’assume pleinement), elle est passée du statut de jeune chanteuse, un peu râleuse, de télé-crochet à celui de personnalité féminine préférée des Français, pour la neuvième année consécutive. Preuve que ses détracteurs du début ont dû se résoudre à l’évidence que cette Bretonne était une dure à cuire et qu’elle avait de la suite dans les idées. 
Car de la personnalité, cette fille en a à revendre ! Elle sait très bien ce qu’elle veut et surtout, ce qu’elle ne veut pas. A un manager attitré, qui la conseille et l’oriente dans ses choix musicaux, elle a toujours préféré sa maman, Muriel, qui l’épaule au quotidien dans sa carrière artistique (et dans la conception graphique de ses albums). De tout temps, la famille, très matriarcale, a d’ailleurs constitué un moteur pour Nolwenn, qui emmène son fils Marin, son « BBT « (Bébé Tout Terrain) comme elle dit, partout là où elle se produit en tournée 
Et là encore, Mamy Mumu est présente pour veiller sur lui, au calme d’une loge, pendant que Maman est sur scène.
Le paradoxe Nolwenn, il est là aussi : alors qu’elle affiche une quasi omniprésence médiatique en télé et en radio, elle se fait très discrète quant à sa vie privée, au contraire de certaines autres stars. On ne sait pratiquement rien sur elle, hormis ce qu’elle veut bien laisser filtrer. Un effacement volontaire, sans doute lié en partie à son tempérament breton. Alors, certains se plaisent à la pousser dans ses derniers retranchements, comme Michel Cymès dans son émission médicale Ca ne sortira pas d’ici, sur France2, qui a eu l’extrême indélicatesse de la faire parler de son allaitement, d’une durée anormale, selon lui. La presse écrite a par ailleurs fait ses choux gras de cette intervention télévisée, déformant les propos de Nolwenn à outrance. 
Et même si, face caméra, elle ne s’est pas laissée démonter, elle en est ressortie quelque peu meurtrie, au vu d’un post sur ses pages Facebook et Instagram le lendemain même de la publication de l’article…
Peu active toutefois sur les réseaux sociaux (car très prudente), elle assure de ce fait une promotion discrète, parfois trop discrète, de ses albums. Mais malgré cela, le succès est toujours au rendez-vous. L’aventure de Bretonne, vendu à plus d’un million d’exemplaires restera gravée dans les annales de la musique. Elle-même s’en étonne encore d’ailleurs, car le répertoire traditionnel, celtico- breton, ne se prêtait guère à cet engouement phénoménal.
Avec FOLK, son septième opus d’anciens succès pop des années 70, Nolwenn s’offre une nouvelle gloire. Quelques semaines à peine après sa sortie, l’album est sacré Disque d’Or. 
Et là encore, on lui reproche de faire des reprises, de surfer une énième fois sur la vague populaire. Ce à quoi elle répond qu’elle nourrissait ce projet personnel depuis très longtemps. Selon elle, l’album s’inscrit dans une continuité logique de Bretonne.
Mais quel est son véritable secret, au final, pour garder la tête haute en toutes circonstances ? La réponse tient peut-être en deux mots : travail et ténacité. Marquée dans son enfance par le divorce de ses parents et son exil forcé en Auvergne, Nolwenn a appris très tôt le sens de l’effort et a intégré l’idée que rien n’est jamais acquis. Et malgré un aplomb apparent, elle continue à douter d’elle-même, de ses choix et orientations. Ses angoisses la minent, littéralement. Mais elle sait aussi qu’elle peut compter sur le soutien de sa famille 
, de ses vrais amis (artistes et autres), et de ce public qui la suit depuis le début. Rien ne compte plus pour elle.
Peu lui importe de remplir des salles de grande capacité ; le côté « cosy », intimiste, lui convient amplement. La rassure, même. Et, si La production est évidemment derrière elle pour la programmation des tours de chant, Nolwenn garde la main sur beaucoup d’aspects scénographiques. Une belle liberté d’action, que personne de son entourage proche n’oserait lui ôter.
Actuellement en tournée à travers toute la France, elle impose un style, certes vintage, dans sa longue robe à fleurs et son fauteuil en rotin. Mais malgré un répertoire plus ancien ou issu de ses premiers albums, les chansons ne prennent pas une ride et sont même, pour certaines, sublimées par des arrangements plus acoustiques. 
Et que dire du GEMME Tour, qui nous a révélé une Nolwenn particulièrement reboostée après la naissance de son fils, et en réelle symbiose avec son public ? L’’arrivée dans l’équipe de Lena Woods, délicieuse harpiste et chanteuse issue de The Voice France, a aussi apporté un vent neuf. Leur complicité est évidente et fait plaisir.
Indéniablement, là où elle passe, Nol laisse des traces 
! Elle le doit en partie à son capital sympathie, à travers cette joie naturelle qu’elle a de retrouver la scène, les gens, les villes de tournée. Et lorsqu’elle se pose enfin, elle savoure pleinement, n’hésitant pas à glisser ci et là une touche d’humour, une anecdote, un clin d’œil à son amie d’enfance Camille, très souvent présente dans la salle les soirs de concert. Et ces sourires, magnifiques et généreux, qu’elle adresse à tout un chacun….
Difficile donc, pour moi, qui la soutiens et la dessine depuis tant d’années, de ne pas l’apprécier à sa juste valeur. Les attaques, les insultes, les mesquineries qu’elle subit régulièrement, parce que trop parfaite ou trop atypique, me touchent beaucoup. Comme cet internaute qui écrivait encore récemment sur sa page officielle FB qu’il s’agissait d’une abomination, de la honte de la chanson française, la qualifiant même de chanteuse à deux balles. C’est, à mon sens, bien mal connaître Nolwenn. 
Belle fin de semaine à tous,
http://www.nolwenn-online.com/forumnol/upload/1558012636.pdf[img]
Korrigan
Tu restes dans nos coeurs
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