Bonjour à tous,
Ce 28 novembre, Michel Berger, hélas trop tôt disparu (été 1992) lors de vacances chez lui, à Ramatuelle, aurait fêté ses 69 ans.
Foudroyé en pleine gloire, il a ainsi rejoint ses amis de longue date, Coluche et Daniel Balavoine. Une émission d’hommage « Quand on est ensemble », rappelant quelques traits de leur carrière, mais aussi celle de Jean-Jacques Goldman, le quatrième de la bande, a été récemment diffusée sur France3.
L’amitié qui les liait était belle, parce qu’animés tous les 4 par la même force d’action, la même soif d’équité et de justice. Alors que Michel (France Gall) et Daniel se préoccupaient de l’Afrique, Coluche lançait sa grande opération des « Restos du Cœur », relayée jusqu’il y a peu par Jean-Jacques, au travers de l’aventure des Enfoirés.
Michel Berger (Hamburger, de son vrai nom), artiste tendre et discret, laisse derrière lui une œuvre musicale excessivement dense : albums, opéra-rocks (Starmania, La Légende de Jimmy…), production et composition pour d’autres chanteurs, dont son ex-compagne Véronique Sanson, Françoise Hardy, Johnny Hallyday et bien entendu, France Gall, qui deviendra son épouse, en juin 1976. De leur union, naîtront deux enfants, Pauline (emportée très jeune par la mucoviscidose) et Raphaël.
Issu d’un milieu bourgeois de la banlieue parisienne (son père était professeur de médecine et sa mère concertiste), le jeune Michel, déjà très intéressé par la musique et le piano, fait ses premiers pas dans la chanson au début des années’60 , notamment à l’émission à succès « Salut les Copains ». Devenu alors producteur chez Warner Music, il devra toutefois attendre la décennie suivante pour se faire connaître avec Ecoute la Musique.
En 1980, sort l’album « Beauséjour », qui lui vaut 3 tubes : La Groupie du Pianiste, Quelques mots d’Amour et Celui qui chante. Il enchaîne ensuite, les années qui suivent, avec Mademoiselle Chang, Les Princes des Villes et Chanter pour ceux(qui sont loin de chez eux).
Après la mort (accidentelle, tous les 2…), en 1986, de ses amis Daniel Balavoine et Coluche, Michel Berger, très affecté, se retire quelque peu de la scène médiatique pour se consacrer à l’écriture des spectacles musicaux de France Gall. Son ami québécois, Luc Plamondon, parolier, lui est d’une précieuse aide dans la réalisation de ces projets.
En 1990, soit deux ans avant sa propre disparition, il signe un dernier album à succès « Ca ne tient pas debout » dans lequel on retrouve une chanson à l’allure testamentaire : Le Paradis blanc .
Moins connu comme réalisateur de film, Michel tourne notamment le clip Babacar, issu de l’album éponyme de France (1987), qui le dédie à un enfant d’Afrique au parcours bouleversant. L’engagement du couple pour le Continent noir se traduit par la mise en place de projets humanitaires, comme « Action Ecoles », qui vise à sensibiliser les lycées français au développement de l’infrastructure locale (pompes à eau, agriculture…).
Homme de grand cœur, Michel Berger était aussi un artiste talentueux, un compositeur de génie qui inspire encore bon nombre de chanteurs de la nouvelle génération (ex : la troupe « Résiste »).
Ses sonorités de piano, son regard sincère et profond, sa voix douce et claire, me manquent…
Bonne semaine
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