Marie de Hennezel
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Marie de Hennezel en 2016.
Biographie
Naissance
5 août 1946Voir et modifier les données sur Wikidata (75 ans)
LyonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marie Gaultier de la FerrièreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
FrançaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Institut de management et de communication interculturels
Université Paris-Sorbonne
Université Sorbonne-Nouvelle
Université Paris-DiderotVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Psychologue, psychothérapeute, écrivaineVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Site web
www.versilio.com/versilio/7/auteurs/MARIE-DE-HENNEZEL/accueilVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Officier de la Légion d'honneur‎
Officier de l'ordre national du Mérite (2003)
Docteur honoris causa de l'université de Namur (2007)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Marie de Hennezel, née Marie Gaultier de la Ferrière1 le 5 août 1946 à Lyon, est une psychologue, psychothérapeute et écrivaine française.
Elle est connue pour son engagement à l'amélioration des conditions de la fin de vie et pour ses ouvrages sur cette question. Depuis une dizaine d'années, elle contribue au changement de l'image dans notre société du vieillir et du grand âge.
Sommaire
1 Biographie
1.1 Diplômes et formation
1.2 Parcours professionnel
2 Décorations
3 Distinctions
4 Contributions associatives
5 Ouvrages
6 Notes et références
7 Liens externes
Biographie[modifier | modifier le code]
Fille du colonel Jean Gaultier de la Ferrière, Marie Gaultier de la Ferrière est née le 5 août 1946 à Lyon. Elle est la cinquième d'une famille de onze enfants.
Elle épouse Bruno de Hennezel d'Ormois, puis Christopher Thiery, interprète de conférence. Elle a trois enfants, et huit petits-enfants2.
Diplômes et formation[modifier | modifier le code]
Ancienne élève des maisons d’éducation de la Légion d’honneur, elle est diplômée de l’Institut de management et de communication interculturels (ISIT) (1966) et a une maîtrise d’anglais de l'université Paris III.
Après un diplôme d'études supérieures spécialisées DESS de psychologie clinique à l'université Paris IV puis un DEA de psychanalyse à l'université Paris VII en 1975, elle est diplômée du Centre international de recherche et de développement de l’haptonomie (CIRDH) en 1992.
Parcours professionnel[modifier | modifier le code]
De 1970 à 1972, elle est chargée de l’organisation des stages linguistiques des boursiers de coopération technique au sein du Centre international des stages (CES), organisme de gestion du ministère de la Coopération technique. De 1972 à 1975, elle enseigne l'anglais aux élèves de la Maison d'éducation de la Légion d'honneur de Saint-Denis.
De 1975 à 1984, elle exerce comme psychologue clinicienne au sein de plusieurs bureaux d’aide sociale, puis de 1984 à 1986 elle est psychologue clinicienne au sein d’un service de psychiatrie, au Centre hospitalier régional de Villejuif.
En 1987, elle intègre la première unité de soins palliatifs créée en France, à l’hôpital international de l'université de Paris, par François Mitterrand. À partir de 1992, elle partage son temps entre cette unité et une unité de soins Sida, à l’Hôpital Notre-Dame-du-Bon-Secours. Elle relate cette expérience auprès des personnes en fin de vie dans un livre préfacé par François Mitterrand : La mort intime publié aux éditions Robert Laffont.
De 1996 à 2002, elle transmet l’expérience de terrain acquise auprès des personnes en fin de vie, à travers conférences et formations destinées aux professionnels de santé. En 2002, le ministre de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées, Jean-François Mattei lui confie une mission et un rapport à rédiger sur la fin de vie. Ce rapport « fin de vie, le devoir d’accompagnement » (octobre 2003)3 a inspiré la Mission parlementaire sur l’accompagnement de la fin de la vie, et la loi du 22 avril 2005 « Droits des malades et fin de vie » en est un prolongement. Auditionné par la mission parlementaire, Jean-François Mattei, a regretté qu’« à la solidarité qui se manifestait autrefois autour des mourants se soit substituée une solitude, un chacun pour soi qui n’encourage pas à faire confiance aux autres et qui fait que l’on préfère compter sur soi4 ». En janvier 2005, Philippe Douste-Blazy, ministre de la Santé, lui confie une mission de diffusion de la culture palliative. Il met en œuvre une des mesures de son rapport, la création d’un numéro azur : « Accompagner la fin de la vie : s’informer, en parler », qu’il inaugure le 12 mai 2005. Marie de Hennezel effectue alors un tour de France des régions, pendant deux ans, pour évaluer l’avancée des soins palliatifs et animer des forums d’information sur la loi Leonetti et de sensibilisation aux bonnes pratiques en fin de vie.
Elle remet à Roselyne Bachelot son rapport de mission « la France palliative »5, dans lequel elle dénonçait « l'inégalité de la diffusion de la culture palliative dans notre pays » et le manque de moyens pour la mettre en place. Mais, rappelle-t-elle, ce rapport faisait aussi état « d'initiatives intéressantes dont on pourrait s'inspirer » et de propositions concrètes. Elle conclut en rappelant que ces mesures « supposent la volonté politique de faire de cette pédagogie de la loi, une priorité »6.
En février 2010 elle est nommée membre du comité de pilotage de l’Observatoire national de la fin de vie. Elle démissionne de ce comité en 2012, à la suite d’un désaccord avec le président de l’observatoire, Régis Aubry, au sujet du rapport d’activité7.
Marie de Hennezel anime régulièrement des séminaires sur « l'art de bien vieillir » pour Audiens, la Mutuelle et la Caisse de retraite des professions du spectacle, de l'audio-visuel et de la presse, et les résidences Domitys font appel à elle pour l'animation d'une série d'ateliers sur le sens de l'âge au sein de ses résidences pour personnes âgées. Elle est membre du comité d’honneur du collectif Plus digne la vie8. Elle est membre du Comité scientifique du Fonds pour les soins palliatifs9ainsi que du Comité national de suivi du développement des soins palliatifs.
Elle est administratrice de la Fondation Korian du Bien Vieillir10,11, et membre du comité scientifique de cette formation, et contribue par son expertise à la formation des personnels des établissements Korian au « prendre soin jusqu'au bout de la vie » et à la mise en place de bonnes pratiques pour tenir compte des souhaits des personnes âgées accueillies dans ces établissements concernant leur fin de vie, et améliorer leur accompagnement.12.
Elle anime depuis 2010 des « parcours l'aventure de vieillir » au sein des résidences service Domitys, afin de permettre aux personnes âgées autonomes et qui souhaitent le rester, de conserver leur estime d'elles-mêmes, en témoignant de la spécificité de leur vécu. Cette action, qui vise à valoriser nos âgés, a un double objectif : changer l'image du vieillissement dans notre société, et prévenir la perte d'autonomie des personnes vieillissantes13
En février 2017, à la demande de l'ONG Elise Care, Marie de Hennezel est partie au Kurdistan irakien former les psychologues chargées du soutien psychologique des réfugiés Yésidis, et notamment des femmes revenues des camps de Daesh14.
En 2018, elle se porte candidate à l'Académie française15. Elle recueille 3 voix, contre une à Pierre Perpillou ; tous deux sont battus par Barbara Cassin.
Décorations[modifier | modifier le code]
Chevalier de la Légion d'honneur Chevalière de la Légion d'honneur, sur proposition du Premier ministre Lionel Jospin, le 31 décembre 19981. Les insignes de chevalier de la Légion d'honneur lui sont remis par Sœur Emmanuelle, le 9 juin 1999.
Officier de l'ordre national du Mérite Officière de l'ordre national du Mérite, par Jean-François Mattei, en mars 2003.
Distinctions[modifier | modifier le code]
Docteur honoris causa de l'université de Namur (21 mars 2007)16.
Contributions associatives[modifier | modifier le code]
À partir de 1984, elle participe à un groupe de prières du mouvement Invitation à la vie, sans pour autant faire partie de l'organisation, et quitte ce groupe de prières en 198717. Marie de Hennezel est parfois confondue avec Marie d'Hennezel, actionnaire de la société Sevene Pharma et membre du mouvement Invitation à la vie. Cette confusion aurait conduit en 1996 à un article publié dans l'hebdomadaire L'Express que Marie de Hennezel a jugé diffamatoire17 et auquel elle a répondu18. Cette homonymie a par ailleurs été relevée dans un article du Figaro19.
En 1992, elle fonde avec Jean-Louis Terrangle l'Association Bernard Dutant - Sida et Ressourcement pour venir en aide aux personnes séropositives. Elle est restée présidente d’honneur de cette association, dont le siège était à Marseille20, jusqu'à sa fermeture en 2018.
Marie de Hennezel est présidente de l'association « Une île, des auteurs », qui organise une manifestation biennale à l'île d'Yeu pour promouvoir les auteurs de l'île.