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un papillon
Ajouté le : 23/03/2020 17:15
Sujet : Victior Hugo

Barge

sans la musique la vie serait une erreur (Nietzsche)

Enregistré le 27/11/2005
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Ce jour une émission sur Victor Hugo qui peut peut être vous intéresser ; a lire Sophie Trébuchet, mère de Victor écrit par Geneviève Dormann

https://www.rtl.fr/emission/la-curiosite-est-un-vilain-defaut

des émissions intéressantes sur RTL courtes mais chaque jour



J'ai ce livre à la maison mais où ? il faudrait que je cherche

1793, Sophie Trébuchet, de la famille des Trébuchet, maîtres des forges royales de Moisdon-la-Rivière et La Provostière, s’en vient passer des vacances au Petit-Auverné. Femme évoluée, elle a pris parti pour la Révolution Française et de comprend pas les manifestations réactionnaires de la Chouannerie.


Sophie Trébuchet
Mais on ne renie pas son enfance, ses amis paysans du Petit-Auverné sont plutôt du côté des Chouans. Les troupes « bleues » menées par Kléber et Marceau , les menacent directement. La jeune fille trouvera un subterfuge pour retarder ces armées et permettre à ses amis chouans de se cacher.

C’est à cette occasion que Sophie Trébuchet, qui réside à Châteaubriant chez sa tante Robin, fera la connaissance d’un certain Léopold Sigisbert Hugo. de leur union naîtra le grand poète Victor Hugo.

Victor Hugo est-il bien le fils d’un général de Napoléon, Léopold Sigisbert Hugo ? ou le fruit de la liaison de sa mère, Sophie Trébuchet, avec Victor Fanneau de la Hoirie, qui deviendra le parrain du jeune Victor « Hugo » ?

Geneviève Dormann, dans son passionnant livre « le roman de Sophie Trébuchet » répond : “ Victor Hugo, nourrisson maigrichon, ne ressemblait pas à ses deux frères aînés, gros bébés joufflus, répliques du général Hugo. Victor s’appela Victor, à cause de son parrain, choisi par Sophie, et il fut son enfant préféré. cela me suffit. je ne réclame pas que l’on change en La Horie le nom de Hugo qui figure sur tous les boulevards de France ”

Geneviève Dormann, qui s’est fait aider dans ses recherches par le Curé du Petit Auverné et par Mme Noëlle Ménard, bibliothécaire à Châteaubriant, a fait revivre cette Sophie Trébuchet longtemps restée dans l’ombre parce qu’elle « n’a pas eu une vie compatible avec ce qu’exigeait la morale traditionnelle du XIXe siècle et la moitié du nôtre. Sophie, en effet, a eu un amant qu’elle aimait passionnément. C’est pourquoi, pendant longtemps, pour ne pas ternir l’image d’Epinal du héros national qu’était devenu Victor Hugo, on a escamoté la vie de cette femme jugée trop peu convenable pour la mère d’un tel monument »

Une jeunesse castelbriantaise

Sophie Trébuchet est née en 1772, rue des Carmélites à Nantes. Sa mère, Renée Louise Le Normand du Buisson est la fille d’un Procureur du Tribunal de Nantes. Son père, Jean François Trébuchet, fils d’une bonne famille, mais pauvre, est capitaine de navires qui ne lui appartiennent pas. Ce n’est pas une riche famille.

A 8 ans, Sophie perd sa mère. A 11 ans son père meurt aussi, disparu dans l’Océan Indien. Sophie est alors confiée à sa tante, Françoise Trébuchet, veuve du notaire ROBIN de St Julien de Vouvantes, qui lui a laissé une petite maison à Châteaubriant, près de la “ Maison de l’Ange ”. Là Sophie passe des jours heureux auprès de sa tante Robin et de sa servante, Julie Péan qui sait si bien guérir les maladies avec des plantes sauvages et raconter d’effrayantes histoires, comme celles de la Bête de Béré, celle du Serpent de la Forêt Pavée, ou celle de Françoise de Foix que son mari assassina une nuit, au Château de Châteaubriant, quand elle eut cessé d’être la maîtresse favorite de François Premier

« Mais plus encore qu’à Châteaubriant, c’est à la Renaudière, que Sophie est heureuse. A trois lieues de la Rue du Couëré, au Petit Auverné, la Renaudière est une jolie maison de schiste à toit d’ardoise qui appartient aux Trébuchet » ces Trébuchet qui, comme tous les hommes de la famille, à l’exception de Jean-François, étaient d’une famille de maîtres fondeurs.

« Sophie, que son exubérance fait étouffer en ville, a une passion pour la campagne. Châteaubriant, pour elle, c’est la liberté » raconte Geneviève Dorman . « Vêtue comme les petites paysannes, en jupon de futaine et en sabots, elle vagabonde dans les forêts avoisinantes, avec des enfants de son âge » La famille Trébuchet est très connue dans la région et Sophie est partout chez elle, en sécurité.

Le rasoir national

Depuis la terrible sécheresse de 1785, rien ne va plus, le ciel semble se déchaîner, un hiver épouvantable succède à des torrents de grêle et à un été pourri. A Châteaubriant on a même abattu des loups. Dans les bois se réfugient des bandes de mendiants affamés qui attaquent les voyageurs. A Paris le ministre Necker s’affole, le roi Louis XVI est débordé, les paysans sont déçus des Etats Généraux qui viennent de se tenir à Versailles, en mai 1789. A Nantes la ville s’agite, les discussions vont bon train. Sophie suit cela de près, par l’intermédiaire de son cousin, Jean-François Normand. Elle a 17 ans.

Quatre jours après la Prise de la Bastille, en juillet 1789, Nantes en liesse danse, allume des feux de joie et dresse des arbres de la liberté. Sophie est dans la rue.

Mais arrivent des jours plus sombres, la mort du roi passé au “ rasoir national ”, la guerre déclarée à la France par les pays voisins, la révolte des Chouans et des Vendéens, la terreur à Nantes avec Carrier, de sinistre mémoire.

“ Toutes les nuits, Sophie est réveillée par les hurlements et les pleurs des condamnés qu’on entraîne à la Loire. La nuit de Nantes est peuplée de sanglots, d’adieux déchirants ” Sophie devient de plus en plus nerveuse. Un soir elle assiste, malgré elle, à l’exécution, à la guillotine, place du Bouffay à Nantes, d’une femme et de ses deux filles avec qui elle a joué dans son enfance. Le souvenir de cette boucherie lui reviendra en cauchemars toute sa vie. Le soir même elle quitte Nantes pour Châteaubriant

Des amis dans les deux camps

« La petite ville tranquille, paisible, de son enfance, est à son tour méconnaissable. Des maisons ont brûlé, les boutiques sont fermées, les auberges dévastées et les joyeux marchés du mercredi ne sont plus qu’un souvenir » : Châteaubriant est devenue “ Montagne-sur-Chère ”, ville de garnison pour les troupes républicaines engagées dans les guerres de Vendée. Les rebelles sont partout, « embusqués dans les forêts de Vioreau, Juigné, Teillay. On les signale à la Forêt Pavée, la Guerche, St Mars , Rougé ou Candé ». Les “ rustauds ” tiennent fortement toute la région, depuis Martigné jusqu’à Pouancé. Parmi eux Sophie a des cousins ou des amis “ Cœur de Lion ”, “ Cœur de Roi ”, “ Brise Galette ” et les autres. « Sophie Trébuchet , la Républicaine, la lectrice de Rousseau et Voltaire, la petite fille du juge Le Normand, ne peut s’empêcher d’éprouver de la sympathie pour ces rebelles mal armés, en guenilles, dont les exploits défraient la chronique locale, même si elle ne partage pas leur ferveur religieuse » écrit Geneviève Dormann.

Un jour, « Brutus » Hugo

Un jour, en revenant de la Renaudière, elle rencontre un gars affolé : « Les Bleus arrivent. Il y a messe au Cotillon rouge, les nôtres y sont. je cours les prévenir. mais vous, damoiselle, aidez-nous, retenez les Patauds quelques temps ». C’est ainsi que Sophie, qui a un laisser passer du Grand-Père Le Normand, et un certificat de civisme, retient les Patauds (c’est-à-dire les Bleus, les Républicains), pour que les Rustauds puissent disparaître.

Parmi les “ Patauds ” elle retrouve “ Brutus ” Hugo, le capitaine Léopold Sigisbert Hugo, dont elle avait fait la connaissance chez sa cousine Ernoult. Elle apprécie sa chaleureuse exubérance et sa joie de vivre. Plus tard elle le trouvera ronflant, vulgaire, prétentieux, couard devant la vie. mais ce sera plus tard, bien après son mariage, quand elle aura fait la connaissance de Victor Fanneau de la Horie, l’amour fou de sa vie ....

Pour Sophie, avec son mariage avec Léopold Hugo, se termine sa jeunesse nantaise et castelbriantaise. Souvent elle désira revenir à Châteaubriant et à la Renaudière en Petit Auverné. La vie ne le lui permit pas.




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