Mon corps mon amour : le nouveau single d'Olivia Ruiz
Olivia Ruiz vient de dévoiler le titre Mon corps mon amour, premier single extrait de son prochain album, à paraître en novembre 2016.
olivia-ruiz-mon-corps-mon-amour.jpgLa Comtesse aux pieds nus. C'est la premieÌre image qui vient aÌ l'eìcoute de "Mon Corps, Mon Amour", nouveau single d'Olivia Ruiz, annonçant un cinquieÌme album qui sortira en novembre 2016. Dans cette chanson les images sont libres, elles n'en font qu'aÌ leur tête. Elles deìcident pour nous, elles s'imposent sans forcer. Olivia Ruiz n'eìcrit que comme ça d'ailleurs, sans prose frontale ni plan d'attaque. Elle fait confiance aux eìmotions de ceux qui la suivent, aÌ leur capaciteì aÌ s'approprier ses mots pour tracer leur propre chemin.
Dans cette chanson qui tourbillonne, sorte de valse qui aurait braveì les tempêtes pour s'incarner aÌ La Havane, aÌ Buenos Aires, en tout cas loin des rivages austeÌres d'une Europe en souffrance, il y a comme un clavecin qui montre la voie, des strates de mille petites choses qui dessinent une confession vibrante, et cette voix, sa voix, qui est un regard de vertige, un appel aÌ l'amour qui sauve tout, une peur de ne plus être deìsireìe, une envie de vivre même apreÌs la vie.
Olivia Ruiz chante comme elle a toujours chanteì, elle est aÌ la fois aeìrienne et charnelle, amuseìe et effrayeìe, volontaire et incertaine, fragile et vaillante. Cette chanson enivrante pourrait se suffire aÌ elle-même. Comme avec la Comtesse de Mankiewicz, on a la sensation d'être propulseì dans un cabaret qui n'a pas besoin d'adresse, au plafond d'eìtoiles, au cœur de la nuit, des lampions acceptant de pactiser avec un vent porteur de songes et cette musique qui deìmarre, convie, feìdeÌre. Saisit. Mais si l'on plonge dans les mots d'Olivia, derrieÌre les notes ensorceleuses, on deìcouvre une main tendue qui tremble autant qu'elle ne s'ouvre. Quand Olivia rime, elle se deìvoile. Et ce "Je baise donc je suis", qui brûle le refrain, n'est certainement pas un slogan post adolescent aÌ la provocation pascalienne! Non. C'est un aveu sinceÌre, touchant, rare. Une prieÌre qui n'a pas besoin de Dieu. C'est de l'anti nostalgie, la volonteì de regarder devant, quitte aÌ convoquer le vertige absolu. Produite par Edith Fambuena (Bashung, Birkin, Daho, Miossec, Hardy, Higelin...), cette chanson aÌ la beauteì paradoxale et aÌ la magie vortex, ne fait pas de prisonniers. Elle seìduit sans rien promettre. Elle se donne sans rien ceìder. C'est captivant.
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