Aujourd'hui, je suis au regret d'être un oiseau de mauvaise augure pour toute la Nolwennie, qui colporte, malheureusement une terrible nouvelle : je viens à l'instant d'apprendre le décès de ma comparse de coeur du Sud-Ouest, notre amie à tous ceux qui l'auront croisée : Josette dite Bellejoss.
Je suis sous le choc et n'arrive pas à trouver les mots qu'il aurait fallu pour vous apprendre son départ... Désolée !!!
Ce soir, mon amitié est en berne dans cette bien sombre soirée !
Je perds, nous perdons, une amie chère, précieuse, débordante de dynamisme, un rayon de soleil, à la fois taquine et à l'écoute, ouverte, qui aimait échanger, qui avait le sens de l'amitié... et qui laisse déjà un énorme vide
Si ceux qui l'ont connue ici ou ailleurs veulent se cotiser pour fleurir sa dernière demeure, il va s'en dire que j'assisterai à son dernier voyage ( ) et je peux me charger d'acheter des fleurs ou une couronne.
Agnès
A toi, Josette, qui appréciais la poésie, les paroles d'une chanson de Barbara de circonstance, hélas !...
Qui est cette femme qui marche dans les rues ?
Où va-t-elle
Dans la nuit brouillard où souffle un hiver glacé,
Que fait-elle ?
Cachée par un grand foulard de soie,
A peine si l'on aperçoit la forme de son visage,
La ville est un désert blanc
Qu'elle traverse comme une ombre
Irréelle.
Qui est cette femme qui marche dans les rues ?
Qui est-elle ?
A quel rendez-vous d'amour mystérieux
Se rend-elle ?
Elle vient d'entrer dessous un porche
Et, lentement, prend l'escalier.
Où va-t-elle ?
Une porte s'est ouverte.
Elle est entrée sans frapper
Devant elle.
Sur un grand lit, un homme est couché
Il lui dit : " Je t'attendrais,
Ma cruelle. "
Dans la chambre où rien ne bouge,
Elle a tiré les rideaux.
Sur un coussin de soie rouge,
Elle a posé son manteau
Et, belle comme une épousée,
Dans sa longue robe blanche
En dentelle,
Elle s'est penchée sur lui, qui semblait émerveillé.
Que dit-elle ?
Elle a reprit l'escalier, elle est ressortie dans les rues.
Où va cette femme, en dentelles ?
Qui est cette femme ?
Elle est belle.
C'est la dernière épousée,
Celle qui vient sans qu'on appelle,
La fidèle.
C'est l'épouse de la dernière heure,
Celle qui vient lorsque l'on pleure,
La cruelle.
C'est la mort, la mort qui marche dans les rues.
Méfie-toi.
Referme bien tes fenêtres,
Que jamais, elle ne pénètre chez toi.
Cette femme, c'est la mort,
La mort, la mort, la mort...
*** Message édité par freetofly le 27/02/2010 19:31 ***
"Je suis homme et rien de ce qui est humain ne m'est étranger" Térence