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Luc
Ajouté le : 08/09/2005 00:06

Barge

Enregistré le 13/03/2004
Messages: 3024
Non connecté

Et bien, poursuivons cette aventure? Nous sommes maintenant dans les années 30.

Source : François René Martin (Chercheur en histoire de l'art, pensionnaire à l'institut d'histoire de l'art)

Je vous souhaite une bonne lecture? Mais il y a toujours à prendre ou à laisser dans mes post. A vous de faire le trie !

Pour les amoureux du monde de l'image... Je n'irai pas jusqu'à transformer le titre de ce second album de Nolwenn en "Image naturelle". Une histoire de vocation, peut être ?


L?Image de l?artiste. Légende, mythe et magie. Un essai historique, Ernst Kris, Otto Kurz, 1934.

C?est l?imaginaire des vocations, de l?héroïsme artistique et du pouvoir des images, tel qu?on le trouve dans les biographies d?artistes, qui est l?objet de L?Image de l?artiste. Cet essai doit beaucoup au contexte intellectuel particulier de l?histoire de l?art à Vienne dans les années 1930, dont les deux auteurs comptent parmi les plus éminents représentants. Élève de Julius von Schlosser, Ernst Kris (1900-1957), spécialiste des joyaux gravés et des intailles de la Renaissance, lié à Freud (plusieurs fois cité dans l?essai), fut un des premiers historiens de l?art à mesurer le profit que l?on pouvait tirer de l?éclairage psychanalytique. L?exemple du sculpteur autrichien Franz Xaver Messerschmidt, dont Kris montrera plus tard les implications de sa psychose sur son art (Psychanalyse de l?art, 1976), apparaît déjà dans L?Image de l?artiste. La théorie de la « régression » qui sous-tendrait le retour au primitivisme dans l?art, à partir du début du XIXe siècle, idée qu?Ernst Gombrich formula à plusieurs reprises dans son ?uvre, doit beaucoup aux recherches de Kris.
Élève, lui aussi, de Julius von Schlosser, Otto Kurz (1908-1975) fut comme son maître un historien de l?art dont le vaste champ d?érudition rendait possibles les associations les moins attendues. Contraint par la menace nazie d?émigrer en 1934, il rejoignit à Londres le Warburg Institute, dont il devint le bibliothécaire. Publié une première fois en 1934, légèrement révisé en 1979, L?Image de l?artiste n?a pas vieilli : la limpidité de l?exposé et la portée des problèmes qui y sont traités, son érudition saisissante bien qu?économe, qui permet au savoir le plus audacieux de se déployer, en font un texte toujours essentiel et programmatique.

Héros et magiciens

Le problème de la magie est au c?ur de l?essai d?Ernst Kris et d?Otto Kurz. D?Aby Warburg, qui en avait mesuré toute l?importance à Julius von Schlosser qui, dans son Histoire du portrait de cire, voyait dans la désagrégation de la pensée magique un puissant principe régulateur de la demande de ressemblance mimétique, la question irrigue quelques-unes des recherches les plus originales dans l?histoire de l?art du XXe siècle. L?ouvrage s?articule autour de trois thèmes : l?héroïsation de l?artiste dans l?imaginaire collectif de l?Antiquité et de la Renaissance ; les propriétés magiques qui s?attachent aux ?uvres d?art et que les biographies transmettent ; les caractéristiques projetées par leurs contemporains sur les vies et les ?uvres des artistes (virtuosité, goût pour le mot d?esprit, excentricité). Les auteurs ont choisi comme point de départ le matériau d?apparence pauvre que sont les récits sur les artistes, les anecdotes qui circulent sur eux et qui attachent à leur nom des motifs stéréotypés ; l?existence de tels récits suppose évidemment que la figure de l?artiste se soit progressivement autonomisée. Ces récits qui se sont formés lentement dans la littérature grecque, ont fini par devenir un genre littéraire distinct à l?époque hellénistique. À l?origine de deux types d?anecdotes qui auront une longue fortune se trouve ainsi, comme le rapporte Pline l?Ancien, l?histoire du chaudronnier Lysippe, dont la vocation se décide quand il entend, par hasard, les propos du peintre Eupompos, affirmant qu?il n?avait eu de maître que la nature elle-même. Celle de la vocation artistique déclenchée par hasard est centrale dans le processus de sublimation de l?artiste en « héros culturel » : Vasari raconte dans les Vies comment le destin de Giotto, simple berger, se scelle quand Cimabue le croise au hasard de son chemin et devine en lui un grand artiste. Celle de la création comme adhésion à la nature nourrit les multiples légendes d?introduction du réalisme : enfant, Giotto dessine des brebis sur les pierres ou le sable, provoquant ainsi l?émerveillement de Cimabue. La même fable sera appliquée à Beccafumi, à Zurbarán et à Goya. Dans ses Vies de peintres, sculpteurs et architectes modernes, Giovanni Pietro Bellori prête significativement les mots d?Eupompos à Caravage. L?émergence de la figure de l?artiste à la fin du Moyen Âge permit ainsi de faire retour sur les récits grecs et favorisa leur prolifération.

Entre légende et archétype

Restait à dévoiler ce qui rendait nécessaires ces récits, ce qui faisait que les récits de l?imitation de la nature pouvaient se reproduire, chez Pline l?Ancien, dans l?histoire de Lysippe, dans la fable de Zeuxis et Parrhasios, et dans un nombre infini de reprises ou de transformations, comme chez Vasari qui raconte que Titien avait placé devant une fenêtre un portrait du pape Paul III, que les passants saluaient. Kris et Kurz montrent qu?en réalité ces récits ne faisaient que « remémorer le pouvoir de l?artiste mythique capable de créer la vie et le mouvement ». Ils perpétuaient la croyance, inséparable de la pensée magique, que l??uvre d?art était vivante, qu?elle était douée de pouvoirs surnaturels. Kris et Kurz précisaient que la méthode qu?ils avaient employée était strictement historique. Et qu?en analysant l?attitude de la société face à l?artiste, c?est-à-dire le cadre sociologique à l?intérieur duquel les motifs biographiques des artistes prennent forme, ils avaient volontairement laissé de côté l?énigme de la personnalité du créateur, qui relève de la psychologie. Mais en remontant aux sources de chacun de ces motifs et des préconceptions dont ils sont porteurs, en montrant dans la dernière partie de l?ouvrage les modulations, les transformations de ces mêmes motifs au fil de l?histoire ? y compris des motifs secondaires, comme la virtuosité, l?activité parodique, l?amour immodéré pour les femmes ?, Kris et Kurz soulignaient du même coup l?étonnante permanence de leur structure. D?ailleurs le léger déplacement sémantique d?un titre à l?autre est significatif, depuis la première version parue à Vienne en 1934, Die Legende vom Künstler (La Légende de l?artiste), à la version anglaise de 1979 : The Image of the Artist. Ernst Kris et Otto Kurz avaient sans doute conscience d?avoir trouvé, sous les simples récits appartenant à la littérature artistique, des attitudes plus régulières, révélant de véritables archétypes. Mais il restait, une fois établies les « constantes thématiques dans les biographies », à comprendre le sens de chacune des grandes « cellules primitives » qui survivaient, enfouies dans les anecdotes d?artistes. L?une faisait de l?artiste l?aimé de dieux désormais lointains ; l?autre permettait de retrouver dans les images le pouvoir dont la pensée magique les avait investies.


Une dernière chose : Pouvez-vous me rappeler le cursus universitaire de la mère de Nolwenn ?




L’impossible, nous ne l’atteignons pas, mais il nous sert de lanterne...

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cathie
Ajouté le : 08/09/2005 12:03

Barge

Enregistré le 13/09/2003
Messages: 7390
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mince alors le forum de ONLINE devient hautement culturel ... ce n'est plus T7J qui va citer les fans de Nolwenn mais TELERAMA


https://www.youtube.com/user/cramletram

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Luc
Ajouté le : 08/09/2005 22:07

Barge

Enregistré le 13/03/2004
Messages: 3024
Non connecté

Message original: cathie
mince alors le forum de ONLINE devient hautement culturel ... ce n'est plus T7J qui va citer les fans de Nolwenn mais TELERAMA



Tu sais cathie, tout est une question d'imagination? car cette histoire n'est qu'une illusion dans le fond ?

Un peu comme une erreur de perception causée par une fausse apparence...


Comme le sera peut être la couleur de ce second album?


L’impossible, nous ne l’atteignons pas, mais il nous sert de lanterne...

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