Nolwenn Leroy : « Brocéliande, c’était un saut dans le vide »
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Par Propos recueillis par Patrtick Chevalier
Le 25 septembre 2023 à 15h00
Membre du jury du 34e Dinard Festival du film britannique (du 27 septembre au 1er octobre), la chanteuse Nolwenn Leroy sera aussi prochainement à l’affiche de la mini-série de TF1, « Brocéliande ». Une première pour la chanteuse.
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« C’est un nouveau monde pour moi », confie Nolwenn Leroy à propos de sa présence au sein du jury du 34e Festival du film Britannique de Dinard. La Bretonne vient de terminer le tournage de la fiction de TF1 « Brocéliande », où elle incarne le rôle de Fanny Legoff, une biologiste de renom. (Photo Stéphane Grangier)
*On est artiste avant tout ! J’ai commencé par la musique, le conservatoire. J’ai pris aussi des cours de théâtre plus jeune, mais je me suis plus concentré sur la musique. En France, particulièrement, c’est toujours compliqué pour les chanteuses qui se mettent à jouer la comédie. On est plus tendre avec les actrices qui décident de chanter qu’avec les chanteuses qui décident de faire du cinéma. J’ai ainsi mis longtemps avant de me décider. Parce que ce n’est pas la confiance en moi qui me caractérise. Il me fallait le bon projet, les bonnes personnes…
Il y a eu cette première apparition dans « Capitaine Marleau ». Ces premiers pas vous ont-ils donné l’envie de vous impliquer davantage dans le Septième art ?
Dans Marleau, c’était un featuring comme beaucoup d’artistes l’on fait. C’était un honneur d’être appelée par Josée Dayan pour figurer dans l’un des épisodes. J’ai adoré l’exercice. Une sacrée expérience ! « Brocéliande » se passe en Bretagne. Cela a certainement contribué à ma décision. Même si je ne suis pas originaire de ce coin de la Bretagne, j’adore, depuis toute petite, cette forêt fascinante de Paimpont (35). C’est vraiment un lieu magique, le mot est bien choisi (elle sourit). Tourner dans un polar et mener une enquête, mais sans jouer le rôle d’un flic, ça me plaît ! J’ai pris des cours pendant plusieurs mois, et tous mes partenaires m’ont tiré vers le haut. C’est absolument ce que je souhaitais.
En France, particulièrement, c’est toujours compliqué pour les chanteuses qui se mettent à jouer la comédie. On est plus tendre avec les actrices qui décident de chanter que les chanteuses qui décident de faire du cinéma.
Parlez-nous de votre rôle dans « Brocéliande », votre premier rôle principal. Vous y incarnez Fanny Legoff, une biologiste réputée.
Une biologiste de renom qui est partie faire carrière à Paris et qui revient sur les terres de son enfance et sur les lieux d’un drame pour élucider la disparition de sa meilleure amie. Trois mois de travail intensif, tous les jours, du matin très tôt au soir tard, tout le temps connectée avec ses émotions, avec la nature. J’ai beaucoup appris ! Il y avait une énergie incroyable pendant ce tournage qu’on vient de terminer. C’était un saut dans le vide. Je me suis fait confiance et je me suis lancée ! Et c’est ce que j’ai aimé dans cette expérience qui va aussi me servir pour ma musique. C’est extraordinaire, ce métier. Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas senti aussi vivante.
Quand on est débutante aux côtés d’acteurs confirmés comme Marie-Anne Chazel ou encore Lorànt Deutsch qui m’ont guidé pendant tout le tournage, c’est merveilleux. Je ne pouvais rêver mieux »
Quelles sont les personnes qui vous influencent dans ce nouveau parcours ?
J’ai eu la chance de vivre une master classe géante. Car, quand on est débutante aux côtés d’acteurs confirmés, comme Marie-Anne Chazel - qui joue le rôle de ma maman - ou encore Lorànt Deutsch, qui m’ont guidé pendant tout le tournage, c’est merveilleux. Je ne pouvais rêver mieux.
Quels sont les films que vous regardez en boucle, qui peuplent votre cinémathèque ou qui vous ont fait rêver ?
J’ai une grande culture du film fantastique et même d’horreur. C’est un peu atypique, mais c’est le cas. J’aime transmettre des émotions et j’aime les recevoir aussi. C’est ce que j’attends quand je vais voir un film. J’ai envie d’être touchée et de ressentir, c’est ce que procure la musique comme le cinéma.
À partir de mercredi, vous allez intégrer le jury du Festival du film britannique, à Dinard. Jurée dans un festival de cinéma, c’est une grande première pour vous ?
Oui, c’est ma toute première fois. C’est un nouveau monde pour moi. Mais le fait que ça se passe en Bretagne à Dinard, c’est parfait.
Qu’est ce qui vous séduit dans le cinéma britannique ?
L’esprit anglais que l’on retrouve dans le cinéma. L’humour, le côté décalé, impertinent, le social… tout ce qu’on aime chez nos amis d’Outre-Manche, tout simplement.
Un mot sur la présidente de ce jury, Catherine Frot. Vous l’avez déjà rencontrée ?
Jamais ! Mais c’est une immense actrice. Quelqu’un qui fait l’unanimité. Cela va donner, je pense, une dimension supplémentaire à cette édition.
Vous allez fêter votre anniversaire pendant le festival. Ça vous plaît ?
Ça va être super ! Je suis trop contente. C’est une journée toujours particulière, mais je me réjouis de pouvoir assister à toutes ces projections.
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