Pascal Jaouen rend hommage à la Bretagne
30 mai 2014/ Véronique Le Bagousse /
Comme son nom l'indique, la dernière collection de Pascal Jaouen se décline en noir et blanc. Les robes sont agrémentées de broderies et de matières précieuses.. Photos Yannick Derennes
Il dévoilera à une centaine de privilégiés, 25 créations de sa toute nouvelle collection intitulée « Gwenn ha du » : Pascal Jaouen, brodeur et styliste, sera l'invité des 50 ans de la Thalasso de Quiberon demain.
Quand avez-vous créé votre première collection ?
J'ai ouvert mon école de broderie à Quimper en 1995 dans le but de promouvoir et de transmettre cet art populaire mais riche qu'est la broderie. En 2000, j'ai présenté ma toute première collection de prêt-à-porter. Depuis, il y en a eu une tous les deux ans, la dernière date de 2012 et s'appelait « Au fil des trois éléments ».
Avez-vous une nouvelle collection dans vos malles ?
Oui. Je la dévoilerai entièrement en octobre à Quimper. Mais demain, pour les 50 ans de la Thalasso de Quiberon, je présenterai 25 des 45 modèles que compte la collection. Ce sont les plus raffinés, les plus travaillés. Un boléro qui s'inscrit parmi mes pièces fétiches m'a demandé 150 heures de travail de broderie.
Comment l'avez-vous baptisée ?
« Gwenn ha du ». C'est avant tout un hommage à la Bretagne, une région à qui je souhaite rendre tout ce qu'elle m'a donné.
Quelles sont les particularités de cette collection ?
Comme son nom l'indique, elle se décline en noir et blanc mais avec des nuances de gris, de crème, d'argent. J'ai utilisé beaucoup de matières nobles, précieuses, des strass, des plumes, des perles, des paillettes, des cabochons, des coquillages aussi. Toutes les soieries et les dentelles sont françaises. J'y tiens beaucoup. C'est une collection extrêmement féminine qui jette un regard bienveillant sur la Bretagne, son dynamisme, sa beauté, son élégance. Elle est aussi très éclectique avec des manteaux, des robes, des tailleurs, dont les noms fleurent bon la Bretagne.
Avez-vous une pièce coup de coeu
r ?
Oui bien sûr. Outre ce fameux boléro, la robe que j'ai intitulée « Robe cormoran » est pour moi tout un symbole. Elle présente les terribles conséquences des marées noires, comme celle de l'Erika, sur la faune, la flore et notamment sur les oiseaux.
Peut-on dire que cette collection est un aboutissement ?
Je dirais plutôt un virage dans ma carrière pour monter d'un cran et pouvoir affronter, sinon le monde de la haute couture, au celui du prêt à porter haut de gamme. J'ai envie aujourd'hui de toucher une autre clientèle.
Comment se déroulera le défilé ?
Le spectacle, chorégraphié par Éric Le Corre, durera une heure avec un intermède musical par Cécile Corbel que j'habille pour la première fois et qui découvrira sa tenue le jour même. Un coiffeur, un maquilleur et un chapelier quimpérois ont également collaboré à cette collection. Et ma grande fierté sera de la présenter devant, une centaine de personnes parmi lesquelles Paco Rabanne, Nolwenn Leroy, Loïc Prigent, et bien d'autres personnalités.
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