C'est à Brest que débute ce mardi soir la tournée de l'artiste dont l'album Bretonne a déjà été vendu à 500 000 exemplaires. 25 dates sont déjà prévues.
À moins d'avoir passé les six derniers mois à l'étranger ou dans une contrée très lointaine, difficile de ne pas avoir eu vent de la brise celtique déclenchée par l'album Bretonne de Nolwenn Leroy. En Bretagne, c'est même devenu un sujet de conversation récurrent dans les dîners, mondains ou pas. Le succès, c'est bien connu, suscite autant l'admiration que l'aigreur et la jalousie.
Quand on l'interroge au sujet des mauvaises langues qui considèrent son album comme un vulgaire plan commercial, la chanteuse aux grands yeux bleus fronce les sourcils : « Si vous saviez ce que j'ai pu entendre lorsque j'ai commencé à évoquer ce projet, notamment aux médias parisiens ! Jamais le mot « commercial » n'est apparu dans les conversations, c'était même plutôt le contraire... », raconte la jeune chanteuse.
Nouvelle vague celtique
« J'avais très envie, depuis déjà longtemps, de reprendre ces morceaux que j'aime profondément chanter. Il se trouve que ce disque correspond avec une envie des gens de replonger dans cette culture bretonne qui est la mienne, affirme Nolwenn Leroy, avant d'ajouter : Ces chansons sont des traditionnels qui n'appartiennent à personne. Qui plus est, cette nouvelle vague celtique dont je suis le vecteur profite à l'ensemble des musiciens bretons. »
« Un hommage à mes racines »
Celle qui ne comprenait que quelques mots de Breton, « comme tout le monde », a alors souhaité s'initier à cette langue. Afin de chanter correctement des morceaux comme Tri Martolod ou le Bro Gozh Va Zadoù, l'hymne national de la Bretagne. Pour ce faire, elle a reçu l'enseignement de Serge Plénier, professeur de Breton à la Mission Bretonne-Ti ar Vretoned, haut lieu culturel des Bretons de Paris. « Je continue à prendre des cours car je me suis vraiment prise de passion pour la langue bretonne. » De là à en devenir une militante ? « Je ne me suis jamais placée du côté du militantisme. Il s'agit plutôt d'un hommage à mes racines. »
Sur scène, cet hommage commence ce soir, à Brest. « Je suis très heureuse de présenter pour la première fois l'album sur une véritable scène. Et ce n'est pas anodin si ce concert se passe à Brest, c'est même tout à fait logique en ce qui me concerne », estime la native de Saint-Renan. « Il y a de nombreux Bretons parmi mes musiciens, dont deux Brestois : Kévin Camus et Robert Le Gall. »
Avec Squiban et Miossec
Deux autres Brestois rejoindront Nolwenn Leroy sur la scène de la Carène ce mardi soir puisque Didier Squiban et Christophe Miossec seront également de la partie. Les deux musiciens ont en effet activement participé à l'album en écrivant pour la jeune chanteuse un titre original, Je ne serai jamais ta Parisienne. Un titre synonyme de retour aux sources pour celle qui habite Paris ? « Tout Breton qui se respecte a forcément envie de revenir un jour habiter en Bretagne. J'en parlais l'autre jour avec Christophe Miossec qui me disait qu'il n'y a qu'ici qu'il se sent chez lui. Je crois que je ressens la même chose... Mais j'aime aussi l'idée d'être une nomade. »
Mardi 8, 20 h 45, La Carène, 35 €.
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