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Nolwenn Leroy: la Bretagne, ça la gagne
La Bretonne cartonne
Nolwenn Leroy: la Bretagne, ça la gagne
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Bio de
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Succès inattendu. Grâce à son album bretonne, la gagnante de la Star Ac 2 retrouve ses racines et renoue avec le top 50. Mais a-t-elle vraiment la "breizh attitude"?
Les pseudo branchés ont d’abord ricané. «Ça ne marchera jamais!», lâchaient-ils. A croire, comme on dit en Bretagne, que «la pluie ne tombe que sur les c..s»: moins d’un mois après sa sortie nationale, Bretonne, le nouvel album de Nolwenn Leroy, est déjà double disque de platine (plus de 150 000 exemplaires). «Et il s’en vend autant à Lyon qu’à Brest», se réjouit-on, du côté de son label Mercury. La gagnante de la Star Ac 2 répète qu’il s’agit de son projet le plus personnel. Une bonne occasion de chercher la Breizh, sous la glace qu’on lui a souvent reproché…
Acte de naissance.
Bretonne ou Auvergnate? On ne savait plus trop quel pedigree lui accorder. Alors, on reprend une fois pour toutes : oui, Nolwenn Leroy a bien passé son adolescence à l’ombre des volcans. Mais elle est née à Saint-Renan, près de Brest, et a fait ses premiers pas à Guingamp, en Côtes-d’Armor, où son père, Jean-Luc Le Magueresse, évoluait en tant que footballeur professionnel. Ce n’est qu’après la séparation de ses parents, alors qu’elle avait onze ans, qu’elle s’est installée avec sa mère et sa petite sœur à Saint-Yorre, chez ses grands-parents maternels. Fâchée avec son paternel mais pas avec la terre qui l’a vue naître, la jeune femme cite « l’air iodé de Perros-Guirrec » comme le parfum de son enfance et « les crêpes au beurre salé »- dont elle maîtrise la recette à l’œil (un bon point) - comme sa madeleine de Proust.
Elle se révèle tout aussi intarissable au sujet de ses pêches aux étrilles et aux berniques entre les rochers de la côte de granit rose ou encore- moins glamour mais terriblement authentique- de l’élevage porcin, dont elle était la voisine. Résidant aujourd’hui dans le quartier de Montmartre, à Paris, elle a déclaré à Télé Star qu’elle passerait Noël avec son tennisman de compagnon, Arnaud Clément, en Auvergne ? On pardonne le sacrilège: sa reprise de Rentrer en Bretagne d’Alan Stivell est, selon ses dires, l’exacte description de ce qu’elle ressent à chaque fois qu’elle attend un train pour le pays breton, en gare de Montparnasse. Car oui, Nolwenn, qui chante encore Je ne serai jamais ta Parisienne, texte inédit du brestois Miossec, revient souvent attiser la Breizh de ses jeunes années… On préfère!
Une culture… très académique?
Bon, cette photo de Nolwenn, enfant, arborant une coiffe, sur la pochette de son disque, elle est bien mignonne, mais peut-être un peu trop folklo. Etre d’un pays, c’est, dit-on, parler sa langue, le vivre au quotidien. Alors ? Si les plus régionalistes pourront toujours reprocher à « Nol » de ne pas avoir fréquenté une école Diwan, où l’on enseigne exclusivement en breton, la belle rattrape ses lacunes : initiée à la langue pour l’enregistrement de son album, elle poursuit son apprentissage, avec des cours particuliers. Studieuse, elle dévore parallèlement l’œuvre de Jean Markale, spécialiste de la mythologie celtique.
Une découverte pour l’ex-staracadémicienne ? Pas vraiment. Déjà sur son premier album, Suivre une étoile, texte de Laurent Voulzy hélas noyé dans une bisque variétoche, faisait référence à la légende de Brocéliande. Séances de rattrapage avec son second disque, Histoires Naturelles, qui jouait clairement la « celte-attitude » sur les titres Le Mystère, Le rêve des filles ou Mélusine, et son troisième, Le Cheshire cat et moi, rempli de harpes celtiques. Nolwenn en possède d’ailleurs une. Cadeaux de fans, l’instrument trône fièrement au milieu de son salon parisien… à côté de pots d’hortensias, dont elle prend le plus grand soin! Qui dit mieux?
Un sacré tempérament.
Têtu, ombrageux, voir distant au prime abord… Voici les qualificatifs qui habillent habituellement le Breton pour l’hiver. Et Nolwenn, depuis quelques saisons. Du caractère, la gagnante de la Star Ac 2 n’en manque pas, il est vrai. Echaudée par sa participation au télé-crochet de TF1 et les choix qu’on lui a imposés au lendemain de sa victoire, la belle brune a décidé de se passer des services d’un manager, supervise méticuleusement ses projets et refuse obstinément de s’attarder sur sa vie privée. On la sait pourtant drôle et plutôt affable dans l’intimité… «Il n’est homme ni chose sans son défaut, et souvent ils en ont deux ou trois», dit justement le proverbe breton…
Thomas Durand
Gala, janvier 2011
Pour voir qu'il fait noir, on n'a pas besoin d'être une lumière!hi!hi!