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Nolwenn Leroy: bretonne et fière de l’être
“Qu’elle est belle ma Bretagne quand elle pleut”, chantait Jean-Michel Caradec dans les années 70. Qu’elle est belle aussi quand elle chante. De St Malo à Lorient en passant par Brest et l’île d’Ouessant, il n’est pas un village, un hameau, une falaise et un rocher où ne résonnent l’une ou l’autre de ces mélodies venues du fond des âges et nourries de légendes celtiques. Elles font partie de l’ADN des Bretons (mais aussi des irlandais, des écossais et des gallois). Des navigateurs dans l’âme qui ont essaimé au-delà des océans emmenant avec eux leur culture et leurs chants. Alan Stivell et Tri Yann ont perpétué et modernisé cette musique à travers le monde . Manau lui a donné du “flow” et Nolwenn Leroy de la grâce. La voix de la belle du Finistère est l’atout majeur de l’album, réalisé par Jon Kelly. Celui-ci a notamment travaillé pour Sir Paul Mc Cartney, Chris Rea, Tori Amos, Melody Gardot et surtout Kate Bush, le modèle de la chanteuse française.
A la sortie de “Bretonne”, rares sont les professionnels qui auraient parié une galette de sarrasin sur le destin de cet album. Mais en jouant la carte de la proximité et de l’ancrage régional (interviews réalisées sur les lieux de son enfance et priorité donnée aus médias indigènes), la compagne du tennisman Arnaud Clément est montée du fond du court au filet, passée du rayon folklore des disquaires à la tête de gondole des supermarchés. Bien vu ! Nolwenn Leroy n’est évidemment pas la première à s’emparer du répertoire celtique (traditionnel ou apparenté). Loin s’en faut. Pourtant, après l’accueil mitigé (50.000 exemplaires) de “Le Cheshire Cat et moi”, le projet n’était pas sans riques. Raison sans doute pour laquelle au lieu de proposer un CD entièrement chanté en breton et en gaélique, l’artiste a mis de l’eau dans son cidre en reprenant “Le bagad de Lann-Bihoué” du tandem Souchon-Voulzy et “Brest” du pluvieux Miossec. Cela dit, si le succès (déjà plus de 200.000 copies écoulées) peut inciter les écoliers du cru à apprendre la langue de leurs ancêtres et “La jument de Michao” à galoper dans les cours de récré, perpétuant ainsi une certaine tradition musicale,alors j’applaudis ! Quant à savoir si les Belges voudront eux aussi jouer du biniou pour la fée Nolwenn, c’est une autre histoire…
L'interview Vidéo à ce lien :
http://blogs.rtlinfo.be/partitions/2011/01/19/Nolwenn-Leroy-bretonne-et-fiere-de-letre/
çà c'est de l'interview
chapeau à ce journaliste et à Nolwenn qui a pu enfin sans doute pour la première fois développer sur son travail , son ressenti , et le lien qui existe entre les 3 albums.
Ce journaliste a travaillé sur le sujet car il semble bien connaître l'univers de Nolwenn. Celafait plaisir , à part quelques exceptions quels sont les journalistes français qui ont fait ce genre d'interview ? Prenez en de la graine Messieurs les petits chroniqueurs parisiens.
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