Nolwenn Leroy est sa protégée
28 décembre 2010
Avec 100.000 albums de «Bretonne», vendus en trois semaines, Nolwenn Leroy est en passe de battre des records. Ce qui n'est pas pour déplaire à son directeur artistique, le Lorientais Dominique Gau.
«J'ai fait l'école Bisson, le collège et le lycée Dupuy-de-Lôme... Au cinéma Le Royal, j'ai été projectionniste. J'ai également travaillé pour le Festival interceltique du temps de Pierrot Guergadic. C'était un taf bien payé. Lebar Le Chambord a disparu. Mais c'est là qu'on allait boire des coups parce que la serveuse de l'époque était vraiment mignonne... C'est fou comment en quelques années, Lorient a changé. Autrefois, la place Aristide-Briand, on l'appelait la place du Royal. Maintenant, c'est la place de la Fnac...».
Des souvenirs en pagaille
Alors que personne ne lui a encore rien demandé, Dominique Gau enchaîne, à un rythme effréné, souvenir sur souvenir, avec juste ce qu'il faut de nostalgie. Si l'homme semble si fier de ses origines lorientaises, ce n'est pas par hasard. «Je suis directeur artistique chez Universal music France. Après avoir bossé chez Warner pour Pascal Obisbo, ?Les Dix Commandements?, Christophe Maé, c'est moi qui m'occupe aujourd'hui de Nolwenn Leroy. Je trouve formidable que deux Bretons, elle de Saint-Renan, moi de Lorient, se soient retrouvés sur ?Bretonne?, son dernier album».
«Un carton»
Avec Dominique Gau, coulé dans la Parisienne attitude, tout va vite. Très vite. Un clic, deux touches sur son I-pad, extirpé d'un grand sac qui semble ne jamais le quitter et la dernière info du jour tombe. «Dans les téléchargements, Nolwenn arrive quatrième derrière Vanessa Paradis, Les enfoirés et Mylène Farmer». «Je le sens, Nolwenn va faire un carton. En trois semaines, avec 100.000CD physiques vendus, elle est déjà disque platine», s'enflamme celui qui, depuis un an et demi, gère la carrière de la jeune Bretonne. Pourquoi ce succès fulgurant? «Parce que Nolwenn est une chanteuse sincère. Elle a une sacrée voix et elle s'appuie sur un répertoire populaire». «?Bretonne? est tout sauf un album ringard et consensuel. Avec Nolwenn et sa force de conviction, nous avons réussi à imposer trois titres en breton et un en gaélique. Et ça, il fallait oser le faire...». En cette fin d'année, Dominique Gau nourrit de nombreux projets pour sa protégée. En tête, il place une date au Festival interceltique 2011 et une invitation au stade du Moustoir, un soir de match. «Nolwenn chante si bien le Bro Goz...».
Yann Le Scornet
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