Nolwenn replonge dans l’enfance
Magali Vogel 08/12/10 à 06h03
Souvenirs, souvenirs… Dans son nouvel album, la chanteuse renoue avec ses racines et rend hommage à sa Bretagne natale.
Nolwenn s’est fait plaisir. Un an seulement après Le Cheshire Cat et Moi, la chanteuse de 28 ans publie Bretonne. Une compilation de standards celtiques, parfum de son enfance, chantés tantôt en gaélique, en français et en anglais. On y retrouve des classiques évidemment comme La Jument de Michao, Brest, Sunday Bloody Sunday – et seulement un titre original écrit par Miossec Je ne serai jamais ta Parisienne. Renaud, avec Molly Malone – ballade irlandaise et Sting, en reprenant le répertoire baroque de John Dowland, s’étaient déjà livrés à ce genre d’exercice. Des disques que Nolwenn a d’ailleurs écoutés en boucle. Aujourd’hui, elle s’offre donc à son tour ce petit luxe. « Ce n’est pas un album de chansons bretonnes, c’est ma bande-son de ma Bretagne. Et il ne plaira pas qu’aux Bretons. Le jazz manouche ne plaît pas qu’aux gens qui grattent la guitare au coin du feu. » A travers sa voix, elle nous fait découvrir une terre fouettée par les embruns, sa madeleine de Proust. Une terre où elle a passé les premières années de sa vie bercée au gré des chalutiers qui partent en mer et les crêpes parties. « J’avais envie de replonger dans ces souvenirs parce que je m’en étais un peu éloignée par la force des choses. C’est très personnel. »
« Rien à voir avec ma famille »
En racontant ses premières amours, Nolwenn dit revivre de très bons souvenirs. Et pourtant, sa vie d’antan a été quelque peu chaotique. En effet, la petite fille du Finistère n’a connu son père, le footballeur professionnel Jean-Luc Magueresse, que durant cette période. Ce dernier s’est séparé de sa mère au début des années 1990. Nolwenn avait alors 8 ans et ne l’a jamais revu. Alors ce disque fait-il référence à cette figure paternelle disparue ? Réponse à brûle-pourpoint. « Je ne parle jamais de ça. C’est d’ailleurs la première fois qu’on me pose cette question, répond-elle, le rouge aux joues. Mon album n’a rien à voir avec mon histoire familiale. Mon attachement à la Bretagne est personnel. Je suis née là-bas, ma sœur aussi et ça n’a rien de familial. C’est vraiment mon histoire à moi. Et c’est pour ça que j’en suis fière. »
Huit ans après son triomphe à la Star Ac, Nolwenn mène une vie tout à fait normale malgré son succès – oui elle prend toujours le métro, avoue-t-elle. La célébrité, ça ne lui évoque rien ! Mais elle met un point d’honneur à protéger sa vie privée. Compagne du tennisman français Arnaud Clément, Nolwenn attire les regards. « J’ai toujours été très discrète sur ce que je vis et ce que je fais au quotidien. Dans la presse, je ne parle que de mon métier, pas de ma vie privée. Je trouve ça prétentieux de me dire que ma vie privée puisse intéresser des gens. C’est presque indécent de se livrer trop. » Décidément, elle ne nous en contera pas plus ! Mais elle nous livre un de ses projets : « J’aimerais bien avoir un petit pied à terre en Bretagne pour ne plus avoir à squatter chez des amis. »