Enregistré le 28/11/2003
Messages: 3568
Non connecté
|
Nolwenn Leroy a trouvé son pays des merveilles
SAINT-YORRE
dimanche 5 décembre 2010 -
Nolwenn Leroy ne s'est pas laissée embrouiller par le Cheshire cat d'Alice. La jeune femme a trouvé son propre pays des merveilles. Un monde pop-folk où on ne l'attendait pas et dont elle est fière.
La Star Ac, c'est déjà loin. Nolwenn Leroy est passée à autre chose. Après quelques années à l'écart de la folie médiatique qui a suivi sa victoire, en 2003, la jeune femme brune aux yeux azur a trouvé son style, loin de celui qu'on lui avait collé.
Elle est revenue, l'année dernière, avec « Le Cheshire cat et moi », un album dont elle a écrit les paroles et pour lequel elle s'est entourée, notamment, de Teitur Lassen. Des chansons plus intimistes que radiophoniques, qu'elle chuchote à l'oreille de son public. Elle, connue pour sa voix de mezzo-soprano. Une audace au risque de décevoir ses fans.
Même si cet album n'a pas connu le succès commercial des précédents, il est sa carte d'identité. Et elle ne s'arrête pas là dans l'inattendu. Elle retourne à sa Bretagne natale, qu'elle « aime quand elle pleut », avec la sortie, demain, d'un album celtique, « Bretonne ».
Le Cheshire cat.
J'ai toujours eu une fascination\répulsion pour le Cheshire cat d'Alice au pays des merveilles. J'avais envie de le prendre comme personnage totem ! Cet album, plus que les textes, c'est la manière dont il a été fait, dont j'ai travaillé, ma liberté d'émancipation, qui est importante. Je suis allée au bout de ce que je voulais faire. Ce qui m'a frustré, c'est que la musique ne fait pas tout. Aujourd'hui, ce n'est pas seulement la musique qui compte, c'est la communication. Et ça, c'est terrible. Pour certains, cet album arrivait trop tôt, parce que mon nom reste associé à une certaine période.
Scène.
L'album a pris toute son ampleur sur scène. Ce côté cocon, intimiste, organique dans la réalisation, on le ressent plus sur scène. Beaucoup l'ont redécouvert. Et ça, j'en suis fière.
Et vous ?
Cet album marque un tournant dans ma carrière. Quand on me demande c'est quoi la vraie Nolwenn, je réponds mais c'est quoi le vrai Picasso ? Les peintres, les artistes, ont plusieurs périodes, comme Gainsbourg. Je ne suis pas non plus Gainsbourg ! La musique que je fais reflète ce que j'ai envie de dire à un instant T. On pourrait faire toujours les mêmes sons, les mêmes mélodies, mais je trouve ça terriblement triste. J'adore faire des recherches sur les sons, les ambiances. C'est comme ça que je conçois la musique en tout cas.
Opéra de Vichy.
Cette salle est associée au premier concert que j'ai vu, à mes envies de devenir artiste, de faire de la scène. C'est beaucoup plus angoissant de chanter devant des gens dont on connaît les regards. Alors, me retrouver dans cette salle, c'est encore presque plus fort pour moi que d'être sur la scène de l'Olympia, une salle qui fait pourtant monter les émotions, parce qu'on sait que les Beatles y ont chanté et d'autres grands artistes. À Vichy, il y a encore un petit plus : c'est une salle que je connais.
Musique classique.
Lorsque j'assiste à un opéra j'ai toujours un petit pincement, me disant que, voilà, si j'avais continué? Mais je pense que dans mon parcours, le destin est intervenu. La chance était tellement faible que je sois sélectionnée sur ma première cassette envoyée. Mais cette musique, je l'aurai toujours en moi.
Cinéma.
J'aimerais beaucoup qu'un projet se présente à moi. Pouvoir travailler sur un film ou une pièce de théâtre. Mais c'est plus facile pour une actrice de sortir un disque que pour une chanteuse de faire un film. Il y a toujours un côté branché, élégant, pour une actrice de sortir un disque. En revanche, une chanteuse qui joue la comédie, c'est tout de suite plus suspect et moins pris au sérieux.
Patricia LAGRANGE
http://www.lamontagne.fr/editions_locales/vichy/nolwenn_leroy_a_trouve_son_pays_des_merveilles@CARGNjFdJSsBFBsGBBg-.html
|