http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Metropole_Lilloise/actualite/Secteur_Metropole_Lilloise/2010/03/14/article_nolwenn-leroy-je-suis-la-version-dark-d.shtml Nolwenn Leroy : « Je suis la version dark d'Alice »dimanche 14.03.2010, 05:07 - La Voix du NordAprès deux ans d'absence, la chanteuse est en tournée avec « Le Cheshire Cat et moi ». ...Un troisième album onirique et félin qui la débarrasse de son image « Star Ac' ». Entretien avant son concert, mercredi, au Sébastopol de Lille.Cet album, vous le gardiez en sommeil depuis longtemps ?« J'y pensais depuis quelques années mais je n'ai pas pu le concrétiser tout de suite. Mon premier album, je l'ai chanté mais je n'y ai pas participé. Il faisait partie du "package" et il a marché. Tant mieux, mais ce n'était pas moi. Il y a eu plusieurs étapes avant d'arriver à installer un univers plus personnel et mes propres textes. » Comment est apparue la figure du Cheshire Cat de Lewis Carroll ?« J'ai toujours eu une fascination/ répulsion pour ce personnage et pour les vilains en général, depuis toute petite. Je les trouvais attachants.Dans Alice au pays des merveilles, le chat essaie de détourner la fillette de son chemin, l'embrouille un peu. Mais grâce à lui, elle se pose les bonnes questions. C'est un personnage très important dans le parcours initiatique qui est celui d'Alice. Un peu comme le mien. » Le vôtre, sur un plan musical ?« Nos parcours sont semblables au niveau de la symbolique. J'en ai rencontré des Cheshire Cats. J'aurais pu suivre d'autres chemins, moins personnels, qu'on me conseillait. Ce métier est difficile, surtout quand on débarque sans le connaître. Le fait d'aller au bout de mes idées, de ne rien lâcher, m'a permis de sortir autre chose. » Par cet univers onirique, on entre dans « votre monde » ?« C'est ma part d'ombre, celle qu'il y a de l'autre côté du miroir d'Alice, ce que j'ai pu installer au fil de l'album. J'aime ce côté gothique lumineux. Je suis la version dark d'Alice, en quelque sorte ! » Comment s'est passée la réalisation du disque ?« J'ai coécrit les textes avec l'artiste Teitur, en anglais d'abord. Puis je les ai retravaillés en français. C'est un disque qui s'est fait de manière très artisanale, avec des gens que j'ai rencontrés sur mon chemin et qui ne faisaient pas partie de la même famille musicale que moi. » C'est un album du voyage ?« Exactement ! On a écrit à Los Angeles. Après, la réalisation s'est passée entre les îles Féroé, d'où Teitur est originaire, et la Suède, où on a enregistré. D'ailleurs, je trouve que les îles Féroé ont apporté un côté sauvage, épuré, au disque. » Votre voix est plus posée...« Ça a été une sorte d'évidence. On est vraiment parti sur l'idée que la voix soit au coeur de la musique, que chaque partie instrumentale soit identifiable. Je voulais travailler sur quelque chose de très délicat, de brut, de folk et de symphonique à la fois. » Avez-vous craint votre retour après deux ans d'absence ?« Dans l'absolu, deux ans, c'est pas grand-chose. Moi, je n'ai pas vu le temps passer ! Mais aujourd'hui, on consomme les artistes. J'ai préféré prendre mon temps et revenir avec une véritable identité. » •RECUEILLI PAR M. CA.Mercredi 17 mars, à 20 h, au théâtre Sébastopol à Lille. 35/32 E.Tél : 03 20 54 44 50.