Troisième album très attendu pour l’ancienne princesse de la Star Ac’, quatre ans après Histoires naturelles. Révolution : Nolwenn Leroy a travaillé avec Teitur, petit prodige scandinave de la pop classieuse.
Après les trophées de taxidermiste de la pochette d’Histoires naturelles, Nolwenn Leroy ne quitte pas le règne animal avec Le Cheshire Cat et moi, troisième album qui marque une rupture définitive avec l’esthétique de son triomphe à la deuxième Star Ac’ – il y a un siècle, dirait-on. Placé sous le parrainage du sourire malicieux du chat de Lewis Carroll, son nouveau disque l’aventure d’une rencontre avec un nouveau musicien d’exception : après Laurent Voulzy pour son deuxième album, elle a confié les rênes du troisième à Teitur, magicien pop-folk natif des îles Féroé.
Avec ce jeune orfèvre dont le talent a séduit Radiohead, Aimée Mann ou Rufus Wainwright, dont il a assuré les premières parties, Nolwenn s’est aventurée à la fois dans les couleurs hivernales de l’Europe du Nord et dans le luxe sophistiqué d’une pop lettrée et majestueuse. Perles de harpe, cuivres savants, guitares acoustiques enregistrées de très près : on est plus près de Vespertine de Björk, de Sgt Peppers’ Lonely Hearts Club Band des Beatles… ou du sublime Poetry & Aeroplanes qui avait fait découvrir Teitur à Nolwenn, que des habitudes de la chanson française. Emmené par le mutin single Faut-il, faut-il pas ?, l’album recèle quelques perles troublantes et élégantes, comme Parfaitement insaisissable, Textile schizophrène ou sa première chanson, Le Cheshire Cat et moi. Et, plus que jamais, la voix de Nolwenn est bellement servie. Loin des clichés.
par Bertrand Dicale
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