Merci à Anne de nolwennleroy-artiste.com pour la retranscription
Nolwenn Leroy n'avait pas estimé nécessaire d'immortaliser sa première tournée, "même si ça aurait été un bon souvenir." Par contre, pour la deuxime, celle qui a rendu vivant son album Histoires Naturelles, la jeune femme n'a pas hésité une seconde. "Cet album et ce spectacle ont été importants pour moi. Il fallait en garder une trace". C'en en effet avec ce second disque que Nolwenn a pu enfin laisser libre cours à son imagination, à ses envies, à sa personnalité. Laurent Voulzy l'a épaulée dans ce difficile cheminement et le résultat fut beaucoup plus lumineux que le priemier opus que la chanteuse avait sorti dans la foulée de sa victoireà la Star Academy. Nolwenn parle d'un "grand tournant". On ne la contredit pas : elle est aujourd'hui une artiste à part entière, avec un univers bien à elle. Rencontre.
Votre tournée est à peine terminée que déjà vous pensez au prochain album. Vous ne vous arrêtez donc jamis ?
"Non. (Elle rigole) Quand je ne travaille pas, j'écris. En fait je considère encore aujourd'hui mon métier comme un loisir. C'était un loisir pour moi avant, à côté de la fac de droit et du conservatoire. La musique, je la pratiquais pendant mon temps libre.
Aujourd'hui, c'est un luxe de ne faire que ça. Je n'arrive pas à voir ça comme un métier. Et heureusement ...
En plus, je m'occupe de tout et je gère tout toute seule. je n'ai pas d'agent, je suis maître de mon projet et de tout ce qui me concerne et seule décisionnaire. C'est une bonne chose. il y a des choses qu'on peut déléguer mais d'autres que je n'imagine pas déléguer à quelqu'un d'autre. Même si parfois c'est un peu fatiguant, j'ai besoin de ça, de mener à bien mes projets. Parce que je m'amuse aussi. C'est toute ma vie ."
Vous n'avez pas d'agent, parce que vous avez peur que les choses vous échappent ?
"Oui. Je pense avoir fait assez d'études. Je ne peux pas me faire diriger. Dieu sait pourtant que j'ai fait beaucoup de compromis et de concessions parce qu'il fallait les faire pour parvenir à me faire entendre aujourd'hui avec des choses qui me sont personnelles et qui me ressemblent. Ca faisait partie du ce parcours que j'ai eu la chance de suivre, puisque c'est grâce à cette émission que j'ai pu me faire entendre. Si c'était à refaire, je le referais. Mias mon grand luxe aujourd'hui c'est d'être seule maître à bord. Artiste, c'est être son propre patron, cette liberté est fabuleuse et j'en profite. En dehors de ça, j'ai toujours eu du mal à accorder ma confiance. Chacun a sa manière de travrailler et trouve son propre équilibre il il peut. Moi je le trouve de cette façon. Certainement peut-être en réaction du fait que je me suis sentie dépossédée. A un moment donné, je voyais des trucs qui passaient, des photos , je ne savais pas où ça allait. C'est en réaction à ça que j'ai besoin de tout checker. C'est un souci de sincérité."
Vous vous associez à pas mal de causes humanitaires. Avant la Star Academy déjà vous faisiez des études de droit dans l'espoir de travailler un jour dans une ONG...
"Mon engagement dans l'humanitaire est antérieur au moment où je suis devenue une personne publique. Si la musique n'avait pas marché, je me serais consacrée à ça. J'étais partie au Mali,plus jeune, distribuer des fournitures scolaires dans des villages. J'ai toujours voulu m'investir concrètement, aller sur le terrain. Aujourd'hui, finalement , c'est une autre manière de continuer à m'engager à ce niveau-là. Je peux faire écho à la fondation Abbé Pierre par exemple, du programme qu'ils mettent en place à Noël, qui s'appelle SOS Taudis, qui dénonce le mal logement en France. En dehors des tentes qui se multiplient le long du canal Saint Martin et ailleurs, il y a des gens qui vivent dans des conditions invraisemblables, qui louent des vieilles caves horribles. C'est indescriptible. Il y a tellemnt de gens qui sont en demande de logement en France, en attente de HLM. Avec les élections, ça faisait partie des promesses qu'on nous avait faites. Il faut que ça se réalise. I faut contstruire plus de logements sociaux ! On se rend compte en 2007 que les besoins primaires, élémentaires de l'être humain qui sont le droit de manger, le droit aux logis ne sont même pas assurés. C'est impensable ! c'est le moment ou jamais pour soutenir la fondation et faire du bruit !"
Vous étiez proche de Gregory Lemarchal. On peut imaginer qu'une chanson lui soit dédiée sur votre prochain disque ?
"Greg, je lui ai dédié, chaque soir pendant ma tournée d'été la chanson Mon ange. Elle n'était pas écrite pour lui au départ mais c'était un moment d'émotion, de communion avec le public. C'est vrai qu'on n'est pas tous amis, même entre les gagnants, on se dit bonjour, on s'entend bien, on s'apprécie. Mais il n'y a pas d'amitié plus que ça. On s'appelait, on s'envoyait des textos. C'était vraiment sincère, pour la bonne raison qu'avec Greg, on ne pouvait être que sincère. Les gens qui ne l'étaient pas, il ne les gardait pas dans son entourage, il avait l'oeil. Il me manque. Je pense toute le temps à sa famille, à Karine. C'est une douleur indescriptible. Même les gens qui n'écoutaient pas sa musique, même les gens qui ne s'intéressaient pas forcément à lui, tout le monde a été touché par sa disparition. C'est triste : i: faut toujours attendre des événements dramatiques pour réaliser certaines choses. Il faut récolter aussi de l'argent pour trouver une solution, pour vaincre cette maladie, parce que c'est une promesse qui a été faite à Greg. Son papa lui aviat promis qu'il créerait cette fondation et qu'il continuerait à combattre."
Déborah Laurent.
A noter que Nolwenn fait la couverture de ce supplément tv avec une photo du visuel de l'album et que l'article est imprimé blanc également sur une photo du visuel de l'album.
dans le coin droit en bas, la photo du cd livre