Nolwenn Leroy
rêve au Zénith
Début du spectacle, dimanche au Zénith. Il est 17 h. La voix de Nolwenn Leroy annonce Fabien Martin, musicien et ami qui la suit depuis le début de sa tournée.
Celui-ci entonne des textes un peu farfelus, portés par une voix qui parfois s'envole dans des aigus admirables. Fin de première partie : Fabien laisse la place à son amie, qu'il appelle avec tendresse sa «petite sirène qui ne se prend pas pour une reine».
Quelques notes de harpe se font entendre. Une pénombre bleutée habille la scène, qui bientôt s'illumine et laisse apparaître la belle. Nolwenn, nu-pieds, avance vers son public, lançant sa voix chaude et suave sur Histoire Naturelle. Le décor, splendide, est un peu un hommage à ce titre. Une étagère immense abritant coraux, vitrines de papillons, coquillages et plumes de paon évoquent un rêve naturaliste.
Nolwenn rappelle la Belle de Walt Disney, gracieuse et minuscule comme l'héroïne du dessin animé quand elle découvre la gigantesque bibliothèque du château de la Bête.
Dans le public, peu nombreux mais attentif, certains ont pris des jumelles, pour mieux scruter ce que Nolwenn appelle elle-même son "cabinet de curiosités".
Et elle les berce, entre rêve et romance, offrant sa voix à la fois dense et légère. Entourée de musiciens de talent, l'ex-Star'Académicienne prend possession de la scène et évolue, tout à fait à l'aise, devant des fans conquis. Elle prouve ainsi que si son pedigree en fait jaser certains, elle n'en reste pas moins une artiste accomplie qui a su trouver son public.
On m'écoute d'avantage et on m'entend moins (NL)