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Article tiré de La Gazette de Charleroi 06/11/2006
Nolwenn Leroy
Une espèce en voie de perfection
Quelques jours avant sa première dauphine de la starac 2, Nolwenn Leroy a foulé le sol de la scène carolorégienne, les pieds nus mais l'assurance frêle.
notre artiste pas encore reine(ohwo!) des planches, la nouvelle égérie de Laurent Voulzy a offert une prestation irréprochable d'un point de vue musical, mais qui manquait hélas de spontanéité et de fantaisie.
La chanteuse n'est véritablement sortie des rails bien rigides de la conduite de son spectacle qu'au moment du rappel, lorsque des jeunes demoiselles du public ont grimpé sur scène avant Nolwenn Ohwo!
Ce moment imprévu, avec les choeurs des enfants qui la suivaient dans le moindre de ses déplacements, respirait la fraîcheur. Et Nolwenn...enfin le naturel!
Dans un superbe écrin rappelant l'univers photographique de son dernier album, l'ex-académicienne a toutefois offert entre-temps un récital d'une heure trente au cours duquel sa voix et son charme d'oiseau de paradis ont fait des ravages.
A mille lieues de baigner dans le formol, les spectateurs de Charleroi lui ont réservé plusieurs standing ovations.
La première ne tarda pas à venir dès la fin du second titre"Histoire naturelle", plage phare du CD qu'elle a confectionné avec Voulzy et fil rouge de ce concert. Emouvante lorsqu'elle entame "Mon ange" ou entonne en piano-voix" 14 février" tiré de son 1 er opus, surprenante de mimétisme quand elle reprend le "Running up that hill" de Katu Bush et le "Time aftertime" de Cindy Lauper, délicieusement bluesy sur "A song for you" juste avant de brancher toute la salle sur l'énergie vocale de son "Cassé" en rappel.
Nolwenn a prouvé qu'elle avait plus d'un séduisant tour dans son sac. Maintenant, comme elle le chante, elle est "une espèce en voie d'apparition'. Le meilleur est encore à venir.
Patrick Vanesse